La cote casablancaise a achevé le troisième trimestre dans le vert, sur une performance de +1,04% à 12.140,47 points pour le Masi. Pour ce dernier trimestre, le ciel semble toujours bien dégagé, avec un contexte monétaire favorable, des perspectives économiques prometteuses, les publications trimestrielles des sociétés cotées, suivis de la période des allers-retours.
Tous ces catalyseurs positifs pourraient relancer la confiance des investisseurs, dont le marché a bien besoin pour monter et s’affranchir des résistances actuelles.
Les taux resteront à leur niveau
La Banque centrale s’en est tenue à sa ligne de conduite. Les taux n’augmenteront pas, et cela sur le moyen terme. Cette décision de statu quo des taux est principalement motivée par une demande de crédit bancaire qui demeure atone, comme l’a expliqué le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri.
Le maintien de cette politique monétaire accommodante pour une période prolongée incitera les investisseurs à redécouvrir les charmes du marché actions et ne fera que donner de la vigueur au scénario d’une poursuite haussière à la place casablancaise.
Publications trimestrielles
Ces derniers trois mois de l’année seront également rythmés par la publication des résultats trimestriels de certains émetteurs, notamment les banques cotées qui pourraient réserver de bonnes surprises et confirmer le retour progressif à la croissance des profits. Et ce, d’autant que la majorité des banques cotées a réalisé des résultats satisfaisants au terme du premier semestre 2017. Représentant 34% de la capitalisation boursière et 37% de la masse bénéficiaire de la cote, le compartiment bancaire aura donc, sans doute, son mot à dire durant ce dernier tiers de l’année.
La période des reclassements prendra le relais
À l'approche de chaque fin de semestre, les opérations d'aller-retour sur le marché boursier se multiplient. Une période où les investisseurs institutionnels interviennent sur le marché de manière conséquente en fonction des actions qu'ils détiennent dans leurs portefeuilles afin de les réévaluer.
Sur un autre registre, les analystes de Crédit du Maroc Capital estiment que l’évolution de la place casablancaise durant le T4-2017 devrait se dessiner en fonction des orientations exprimées dans le cadre de la Loi de Finances 2018. Un constat qui nous rappelle le cas de Marsa Maroc l’année dernière.
Pour mémoire, dans le Projet de Loi de Finances pour l'exercice 2017, le ministère des Finances avait donné des indications sur une remontée de dividendes plus élevée que prévue par Marsa Maroc. Résultat : le cours de Bourse du portuaire avait nettement augmenté après la publication du Projet de Loi de Finances. ■
Y. Seddik