◆ HPS et Microdata affichent au premier trimestre 2020 des performances commerciales robustes.
◆ En ces temps de crise, elles ont fait preuve d’une grande capacité d’adaptation.
Par Y. Seddik
Une fois de plus, le secteur technologique coté a défendu son nouveau statut boursier d'«anticyclique», et ce, dans une période pourtant très tourmentée par la crise sanitaire, qui n'épargne aucun pan de l'économie.
La Covid-19 n'a en effet pas ébranlé la santé des deux stars du secteur, HPS et Microdata. Ces deux dossiers affichent des résultats solides dans un cycle économique qui ralentit.
Qu’on en juge : chez HPS, l’activité n’a pas été impactée par la crise sanitaire au premier trimestre. Les revenus consolidés du Groupe se sont établis à 152,9 MDH, en forte croissance de 16,9% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Cette performance s’est accompagnée du renforcement des revenus récurrents -véritable fer de lance du Groupe- qui se situent à 96,3 MDH (représentant 63% des revenus consolidés), en amélioration de 18,4%.
De son côté, Microdata a dégagé des performances commer- ciales hautes en couleur. Au 31 mars 2020, la techno a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel de 218,8 MDH, contre 176,7 MDH au premier trimestre 2019, en hausse de 23,9%. Ces réalisations s’inscrivent dans la continuité des performances de haut niveau observées durant l’exercice 2019, dont le chiffre d’affaires annuel avait atteint un nouveau niveau historique.
Ces performances ont été applaudies dans la foulée par les investisseurs. Vendredi dernier, Microdata était réservée à la hausse jusqu’au fixing de clôture où elle a gagné 4%. Elle termine la semaine à 486,60 DH.
Pour sa part, HPS a aussi été recherchée par les investisseurs. Elle a pris 4% pour revenir pas loin de ses hauts annuels (et historiques).
Malgré les divergences au sein du compartiment, le technologique est l’un des seuls secteurs à afficher depuis le début d’année une performance positive (+1,31%) aux côtés de la distribution et de l’industrie pharmaceutiques.
Capacité d’adaptation
Sans transition. Du jour au lendemain, toutes les entreprises ont dû repenser leurs quotidiens et leurs activités à cause de la soudaineté de la crise sanitaire. Et le secteur technologique a fait montre d’une agilité remarquable lors de cette période. Le spécialiste de l'IT, Microdata, a par exemple procédé au déploiement de plusieurs solutions d’infrastructure liées au télétravail en fin du premier trimestre 2020. Ce qui a d'ailleurs dopé ses ventes au sur la période.
Quelques semaines après le déclenchement de la crise, Mohamed Horani, PDG du Groupe HPS, avait déclaré, «HPS profitera, comme il l'a fait en 2008, de nombreuses opportunités qui seront offertes. Cette crise révèle que plusieurs choses sont à revoir notamment au niveau du recours au digital en particulier au paiement digital». Résolument, pour ces deux entreprises, chaque crise est porteuse d'opportunités. Cette résilience et cette flexibi- lité, le secteur les doit aussi à ses efforts en R&D. Sur les 3 premiers mois de l'année, HPS a par exemple engagé un budget de 16,3 MDH à la recherche, en hausse de 32,5% par rapport au T1-2019.
Au final, les deux techs sortent indemnes de cette première partie de l’année affectée par la pandémie. Il faut dire qu'elles ont connu de nombreuses mutations ces dernières années. Ce qui les a conduit à changer de statut boursier et à transcender les secteurs «classiques» de la cote, pour devenir une thématique d’investissement très recherchée. À suivre. ◆
Plus de visibilité sur le futur |
Au-delà des profits, les valeurs technologiques commencent à offrir une certaine visibilité sur leur croissance. Chose qui leur faisait défaut auparavant. En effet, les profits du secteur sont devenus moins volatils depuis quelques années, ce qui a bien été intégré par le marché. Toujours est-il que dans ce cercle restreint d’entreprises, quelques disparités demeurent (à l'exemple de IB Maroc dont les résultats sont très volatils). |