Le groupe augmente ses parts de marché dans les dépôts pour accompagner l’accélération de sa dynamique de crédit.
Par Y. Hlimi
2023 fut un bon cru pour BMCI qui a mis l’accent sur la l’amélioration de la collecte de dépôts pour accompagner la croissance de ses crédits. Il faut dire que le groupe affiche un ratio crédit/dépôts de 124% qui a besoin de se détendre. Et cela donne ses fruits, puisque les dépôts de la clientèle consolidés ont enregistré une hausse de 7,2% pour atteindre 47,5 milliards de dirhams à fin décembre 2023 contre 44,3 milliards de dirhams au 31 décembre 2022. Les ressources non rémunérées représentent 75,7% à fin décembre 2023. «2023 marque une rupture dans le développement commercial, avec une meilleure production aussi bien dans le crédit que dans les dépôts…
Sur les dépôts en particulier, 2023 est une année de redémarrage avec une bonne progression aussi bien des dépôts à vue que des dépôts à terme. La progression de 7,2% est supérieure à la moyenne du marché (3,4%). Cela se fait tout en veillant à respecter une bonne répartition entre ressources rémunérées (25%) et non rémunérées (75%)», commente Hicham Seffa, président du Directoire.
Côté crédits, ils ont atteint 58,9 milliards de dirhams à fin décembre 2023 contre 54,5 milliards de dirhams au 31 décembre 2022, soit une hausse de 8%, profitant essentiellement du segment Corporate. «La production de nouveaux crédits amortissables a évolué de 19%, grâce essentiellement à une hausse de 22% des crédits à l’équipement tout en respectant strictement les ratios prudentiels», se félicite le management. Un coefficient d’exploitation qui se résorbe Coté profitabilité, la filiale marocaine de BNP Paribas a réalisé un produit net bancaire consolidé de 3,44 milliards de dirhams à fin décembre 2023, en hausse de 12,6% par rapport à fin décembre 2022, essentiellement du fait de la hausse du résultat des opérations de marché et de la marge d’intérêts respectivement de +58,7% et +5,9%.
La marge sur commissions connait un léger recul à cause d’effets de base, liés notamment à la sortie de la gestion d’actifs du périmètre du groupe. En face, les frais de gestion ont progressé à un rythme moins élevé (+7,2%), ce qui se traduit par une légère amélioration du coefficient d’exploitation, appelé d’ailleurs à s’améliorer les prochaines années, selon le management. Le coût du risque consolidé a enregistré, pour sa part, une hausse de 12,8% à fin décembre 2023 par rapport à fin décembre 2022, reflétant une politique prudente en matière de provisionnement. Le taux de couverture des créances par les provisions des comptes sociaux s’établit à 80,75%.
Au final, le résultat net consolidé s’est établi à 171 millions de dirhams, soit une baisse de 7,5% par rapport à fin décembre 2022. Au niveau des comptes sociaux, le résultat s’établit à 194 millions de dirhams, soit une baisse de 20,6% par rapport à décembre 2022. La baisse du résultat net est due à la charge d’impôt suite au dénouement d’un contrôle fiscal à la BMCI portant sur les exercices 2019 à 2022. Selon Hicham Seffa, hors contrôle fiscal, la capacité bénéficiaire aurait été en hausse de 15%, reflétant mieux la performance commerciale et opérationnelle de l’exercice.