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Atlanta Assurances : Capacité bénéficiaire intacte

Atlanta Assurances : Capacité bénéficiaire intacte

 

Atlanta dégage de la croissance sur tous les segments d’activité.

L’assureur lève le pied sur la branche Vie, vu les conditions actuelles du marché financier.

 

Par Y.S

 

Dans une configuration de marché plutôt délicate, la dynamique de croissance et de rentabilité du Groupe Atlanta est intacte. Il continue de superformer le marché, et ce pour la 5ème année d’affilée (8,8% Vs 6,5%).

Sur les six premiers mois, l’assureur dégage 1,49 Md de dirhams de revenus. Un chiffre en hausse de 8,8% par rapport à la même période en 2018. Par branche, l'activité non Vie voit ses primes augmenter de 9,7%.

En zoomant, le segment automobile affiche une croissance marquée de 11,5%, «portée par un réseau exclusif dans des zones rentables (ndlr :
les régions les moins sinistrées
», précise Hicham Tabine, en charge du pôle Finance de la compagnie, lors de la présentation des résultats semestriels tenue récemment.

«Même si la branche automobile paraît la plus importante, le reste des segments n’est pas négligé», développe pour sa part Fatima-Zahra Bensalah, administrateur-Directeur général délégué de la compagnie, qui rappelle qu’Atlanta entretient toujours une politique de souscription sélective et affinée.

Celle-ci lui vaut un portefeuille de bonne qualité avec une sinistralité largement maîtrisée. Le ratio S/P a reculé en effet de 2,2 points sur le semestre (74,4% en juin 2018 vs 72,2% en juin 2019), malgré une réduction du délai d’ouverture des dossiers sinistres automobiles engagée par la compagnie en 2019. Le ratio de frais de gestion est également stable à 24,9%

Sur la branche Vie, l’assureur boucle le semestre par une croissance de 5%. «C’est la volonté de la compagnie de limiter la croissance de l’épargne, compte tenu des conditions actuelles du marché financier», détaille le responsable du pôle finance d’Atlanta. Le top management explique aussi qu’en général, le consommateur marocain part toujours vers la «Vie», et qu’il n’y a vraiment pas de baisse de l’épargne sur le marché».

Sur le plan financier, le résultat progresse de 3,4% pour se situer à 282 MDH. Une croissance limitée, liée à la baisse des revenus des actions, qui  ont diminué à 139 MDH (Vs 207 MDH à fin juin 2018).

Au final, la capacité bénéficiaire de la compagnie reste soutenue, avec un résultat net en progression de 5,1% à 181 MDH sur la période. En consolidé, le bénéfice net a augmenté de 2,1% à 201 MDH. «Les résultats du premier semestre 2019 sont très satisfaisants. Ils confirment l’accélération de notre croissance, conséquence de notre plan stratégique Massar 2018-2020. Pour l’année en cours, nous ambitionnons de poursuivre une croissance soutenue aussi bien du chiffre d’affaires que du résultat net», commente F-Z. Bensalah.

 

Takaful

Publiée au Bulletin officiel fin août, en attendant le décret d’application, la loi sur le Takaful s’est beaucoup faite attendre. Les demandes d’agrément devraient tomber au dernier trimestre 2019, ou au plus tard début 2020. Mais le flou entoure toujours la taille du marché.

Interpellé sur le sujet, Mohamed Hassan Bensalah, PDG de la compagnie, a tenu à préciser que «tout le monde ne va pas y aller juste pour le principe de proposer un produit, d’autant que c’est une activité consommatrice de fonds propres»,  sous-entendant que l’étroitesse du marché dans son démarrage ne permettra pas l’accès à plusieurs opérateurs. «Faut-il le faire seul ou en pool ?», s’est-il interrogé.

Rappelons que le régulateur (ACAPS) préconise que les assureurs s’organisent ensemble. Autrement, cela ne peut être rentable. La mutualisation de certains processus de gestion, tels que les fonctions support avec les compagnies d'assurances conventionnelles, est souhaitable et permettrait de pallier rapidement la question de la rentabilité des fonds propres.

Sur la taille du marché Takaful, Bensalah estime que le marché marocain devrait ressembler à celui de la Tunisie, lequel ne génère que 3,5% de primes par rapport à l'ensemble du marché, et ce après une dizaine d'années d’activité.

Message à retenir : le besoin est présent, mais la taille du marché devrait être
restreinte.

 

Activités en Afrique 

La filiale du Groupe Atlanta en Côte d’Ivoire est opérationnelle depuis deux ans sur la branche non Vie. Le président d’Atlanta affirme que «pour l’heure, nous restons sur la non Vie, et nous allons déployer plus tard le segment Vie. Mais pas avant 12 ou 18 mois». Avant d’ajouter que «nos ambitions pour l’Afrique sont toujours les mêmes et nous sommes ouverts à toutes les opportunités».

 

 

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