L'Association marocaine des actuaires (AMA) a réuni cette semaine ses membres pour discuter des derniers développements dans le dossier de l'assurance Takaful et des implications de cette activité pour le métier d'actuaire, que l'Acaps veut réguler dans le cadre de son projet de solvabilité basée sur les risques. Outre les actuaires, des professionnels du Takaful et une équipe de l'Acaps étaient présents pour faire le point sur le sujet.
Une circulaire moins rigides que prévu
Bien que l'objectif de ce projet de circulaire n'est que d'alimenter le débat avant que le CSO ne tranche, les professionnels qui l'ont reçu cette semaine estiment que l'Acaps s'est montrée réceptive aux doléances du marché.
Parmi les points majeurs l'on note est que le régulateur se dirige vers un modèle Wakala/Mourabaha, ce que souhaitent les opérateurs. (Comprendre la différence entre les deux modèles).
L'ACAPS ouvre aussi la voie à l'ensemble des branches d'activité (Vie et Non-Vie) et semble vouloir transposer le modèle conventionnel.
Un autre élément majeur est que le projet de circulaire prévoit que les assureurs Takaful fassent obligatoirement appel à des réassureurs Takaful. Il ne sera possible de se réassurer chez des compagnies de réassurance conventionnelles que lorsque l'opérateur est dans l'incapacité de céder son risque à un réassurer Takaful et ce, dans des conditions précises prévues par l'Acaps.
Concernant la distribution, le projet de circulaire prévoit que les intermédiaires agrées pourront vendre de l'assurance Takaful. L'examen des nouveaux intermédiaires lui, va prévoir le Takaful pour que les agents soient mieux formés et informés à ce sujet.