L'UM6P de Benguerir a l’ambition de faire rayonner le Maroc sur la cartographie de la science et de l’innovation.

La capacité d’accueil de ce haut lieu de la recherche devrait passer de 650 à 6.000 étudiants d’ici 2025.

Par M. Diao

Inspirée du modèle américain, l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), unique au Maroc à maints égards, a le potentiel de faire rayonner le Royaume à l’échelle internationale en matière de recherche.

Le système académique adopté («Learn by Doing» ou apprendre en pratiquant), la vocation africaine revendiquée avec l’ambition de former l’élite du continent, le parti pris pour les énergies renouvelables et l’entrepreneuriat (mise en place d’un incubateur de start-up), les capacités projetées (6.000 étudiants d’ici 2025), sont autant d’éléments à même de garantir à ce temple de la recherche, qui attire de plus en plus d’enseignants issus de la diaspora marocaine, un avenir radieux.

Pour tout visiteur qui a la chance d’être édifié sur la mission principale du campus et d’être aiguillonné par Khalid Baddou, directeur de communication de l’Université, afin de boucler le parcours de la visite des infrastructures et des équipements, une évidence saute aux yeux : «Les pensionnaires de ce haut lieu de l’innovation ont tout pour réussir avec brio leur cursus universitaire».

La sobriété de la construction du campus contraste avec la qualité et la diversité des infrastructures et des équipements dernier cri disponibles sur le site, dont l’OCP a fourni le terrain gratuitement.

Parmi ces équipements, citons les laboratoires dédiés à l’analyse des sols, au digital et à la robotique, le Learning Center, le dortoir, la piscine couverte, la salle de sport et la cafétéria, etc.

A l’école du mérite

«Cette université, dotée des moyens à même de relever les principaux défis du Maroc et du continent, notamment dans les domaines du développement économique, de la sécurité alimentaire et du développement durable, érige la méritocratie en valeur cardinale», souligne Khalid Baddou. Et d’ajouter : «Seuls les plus méritants sont sélectionnés afin d’intégrer le campus. Un système de bourse est également financé par la Fondation OCP pour les étudiants issus de familles modestes».

Le complexe inauguré en janvier 2017 par le Roi Mohammed VI, bâti sur un tiers du terrain disponible, et qui compte actuellement près de 650 étudiants, regorge de plusieurs atouts de taille. En effet, l’Université est au cœur d’un écosystème propice à la recherche, l’innovation et l’entrepreneuriat.

Parmi les composantes de cet écosystème, il y a lieu de citer les laboratoires vivants, une ferme expérimentale de près de 100 hectares, le Green Energy Park qui s’étend sur près de 10 hectares, ainsi que d’autres fermes expérimentales dédiées aux pays d’Afrique, dont les sols et les besoins en fertilisants diffèrent de ceux du Maroc.

L’établissement financé par la Fondation OCP s’appuie sur un nouveau modèle, encore unique au Maroc, basé sur la valorisation du terrain, afin de dégager des ressources financières destinées à son fonctionnement optimal.

Faire rayonner Benguerir

Le choix de la ville de Benguerir pour abriter le campus principal est tout sauf fortuit. L’objectif recherché est de contribuer au développement régional et d’ériger cette partie du Maroc en un véritable hub dédié à la science et à l’éducation, mais également  à l’événementiel, notamment  l’organisation de grandes manifestations, d’envergure nationale ou internationale, qui cadrent avec la vocation de l’Université.

Le campus dispose d’un amphithéâtre de 950 places. Avec les travaux d’extension de l’Université qui devront incessamment démarrer, cette capacité sera doublée d’ici 2025.  ◆

Un fonds d’investissement dans le pipe

L’Université dispose d’un espace dédié à l’innovation et à l’entrepreneuriat qui sert d’incubateur aux porteurs de projets innovants issus des différents programmes des laboratoires de recherche.

L’incubateur est une plateforme de mentoring. Le programme d’accélération qui sera mis en place incessamment, permettra aux start-up marocaines et africaines d’accélérer leur processus de développement  dans les domaines des mines, de l’agritech et de la nanotech.

A ce titre, un fonds d’investissement sera créé afin de financer une vingtaine de start-up marocaines et africaines à hauteur de 25.000 dollars par entreprise.