◆ La transformation de la CCG en S.A est bien accueillie par l’écosystème entrepreneurial.
Par M. Diao
C’est une nouvelle étape qui vient d’être franchie dans la transformation de la Caisse centrale de garantie (CCG). Dès sa nomination à la tête du ministère de l’Economie et des Finances en août 2018, Mohamed Benchaâboun n’a eu de cesse de marteler la nécessité de renforcer et d’adapter le rôle de la CCG en matière de facilitation de l’accès du tissu entrepreneurial au financement.
C’est désormais chose faite, puisque le Conseil de gouvernement a approuvé récemment le projet de loi 36.20 relatif à la transformation de la CCG en société anonyme (S.A). Ce nouveau dispositif juridique offre un cadre réglementaire adéquat permettant à la future entité d'accompagner les stratégies et politiques publiques concernant l'accès au financement pour les PME, les entreprises publiques et les autres catégories d'entreprises ciblées par la politique publique en la matière.
Parmi les principales nouveautés introduites par le projet de loi précité, figure la création d’une nouvelle dénomination sociale. La CCG deviendra ainsi la banque publique de l’entreprise.
La structure dirigée par Hicham Zanati Serghini, qui sera soumise aux exigences de la loi numéro 103.12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, étendra ses activités à la distribution de crédits au profit des entreprises, selon des conditions particulières.
Notons que les processus d'octroi de prêts en faveur des entreprises seront fixés par un arrêté du wali de Bank Al-Maghrib. Interrogé sur la réforme de la CCG, Zakaria Fahim, expert-comptable et président de l’Union des autoentrepreneurs Bidaya, a salué la nouvelle initiative gouvernementale.
«La transformation de la CCG en S.A est avant tout une reconnaissance du travail accompli ces dernières années en matière de facilitation de l’accès des entreprises au financement via les mécanismes de garantie», analyse le commissaire aux comptes.
Et de confier : «Dans un environnement hautement volatile, les structures qui accompagnent les entreprises doivent être agiles afin de s’adapter constamment. Contrairement aux entreprises publiques sous tutelle d’un ministère, la S.A a une gouvernance appropriée à même de répondre aux exigences d’agilité dictées par les affaires».