Transformation de la CCG en S.A: Un gage de reconnaissance

Transformation de la CCG en S.A: Un gage de reconnaissance

La transformation de la CCG en S.A est bien accueillie par l’écosystème entrepreneurial.

 

Par M. Diao

 

C’est une nouvelle étape qui vient d’être franchie dans la transformation de la Caisse centrale de garantie (CCG). Dès sa nomination à la tête du ministère de l’Economie et des Finances en août 2018, Mohamed Benchaâboun n’a eu de cesse de marteler la nécessité de renforcer et d’adapter le rôle de la CCG en matière de facilitation de l’accès du tissu entrepreneurial au financement.

C’est désormais chose faite, puisque le Conseil de gouvernement a approuvé récemment le projet de loi 36.20 relatif à la transformation de la CCG en société anonyme (S.A). Ce nouveau dispositif juridique offre un cadre réglementaire adéquat permettant à la future entité d'accompagner les stratégies et politiques publiques concernant l'accès au financement pour les PME, les entreprises publiques et les autres catégories d'entreprises ciblées par la politique publique en la matière.

Parmi les principales nouveautés introduites par le projet de loi précité, figure la création d’une nouvelle dénomination sociale. La CCG deviendra ainsi la banque publique de l’entreprise.

La structure dirigée par Hicham Zanati Serghini, qui sera soumise aux exigences de la loi numéro 103.12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, étendra ses activités à la distribution de crédits au profit des entreprises, selon des conditions particulières.

Notons que les processus d'octroi de prêts en faveur des entreprises seront fixés par un arrêté du wali de Bank Al-Maghrib. Interrogé sur la réforme de la CCG, Zakaria Fahim, expert-comptable et président de l’Union des autoentrepreneurs Bidaya, a salué la nouvelle initiative gouvernementale.

«La transformation de la CCG en S.A est avant tout une reconnaissance du travail accompli ces dernières années en matière de facilitation de l’accès des entreprises au financement via les mécanismes de garantie», analyse le commissaire aux comptes.

Et de confier : «Dans un environnement hautement volatile, les structures qui accompagnent les entreprises doivent être agiles afin de s’adapter constamment. Contrairement aux entreprises publiques sous tutelle d’un ministère, la S.A a une gouvernance appropriée à même de répondre aux exigences d’agilité dictées par les affaires».

Paroles de pro: Zakaria Fahim, expert-comptable et président de l’Union des autoentrepreneurs Bidaya
«La transformation de la CCG en S.A et en banque publique de l’entreprise est un excellent message adressé aux entrepreneurs marocains. La nouvelle structure, dotée de plus de moyens, aura un champ d’action et d’intervention plus large qui va de la grande entreprise aux autoentrepreneurs, en passant par les PME et les TPE. La réforme de la CCG est quelque part une reconnaissance du travail accompli au cours de ces dernières années pour la facilitation de l’accès des entreprises au financement. Et ce, grâce aux mécanismes de garantie des prêts octroyés par le secteur bancaire. Par ailleurs, le Fonds Innov Invest, géré par la CCG, a permis à beaucoup de start-up d’accéder plus aisément au financement. Les crédits garantis par l’entité publique dans le cadre de Damane Oxygène ont permis à plusieurs milliers d’entreprises de tenir le coup pendant cette crise liée au coronavirus. Nous souhaitons que la nouvelle structure s’engage davantage auprès des autoentrepreneurs, dont certains seront demain à la tête de PME prometteuses ou de grandes entreprises».

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