Fondée le 1er janvier 2024, Supart-Lab célèbre sa première année d’existence. Cette startup transforme l’accès au patrimoine culturel en exploitant les technologies numériques. Entretien avec son fondateur, Amine Hasni.
Propos recueillis par Ibtissam Z.
Finances News Hebdo : Qu’estce qui vous a inspiré à créer Supart-Lab ?
Amine Hasni : La création de SupartLab est née de l’observation d’un besoin croissant d’innovation dans la préservation du patrimoine culturel. L'ADN de ce projet repose sur une approche multidisciplinaire qui combine technologie, art et éducation. Nous avons intégré des outils numériques avancés tels que la numérisation 3D et la réalité augmentée pour créer des expériences immersives. Cette démarche vise à renforcer l'engagement du public envers le patrimoine culturel, en rendant ces ressources accessibles et interactives, tout en favorisant une prise de conscience collective sur leur importance.
F.N.H. : Comment la numérisation 3D et les visites virtuelles immersives transforment-elles l’expérience des utilisateurs et redéfinissent-elles leur interaction avec le patrimoine ?
A. H. : La numérisation 3D permet de créer des représentations numériques précises des objets et sites patrimoniaux. Ces modèles peuvent être explorés via des visites virtuelles
immersives, offrant aux utilisateurs une expérience interactive qui dépasse les limites physiques des lieux. Par exemple, les utilisateurs peuvent naviguer dans un musée ou un site historique depuis chez eux, interagir avec des objets en 3D, et accéder à des informations contextuelles enrichies. Cela transforme l'expérience passive en une interaction dynamique où les utilisateurs deviennent acteurs de leur découverte du patrimoine, favorisant ainsi une meilleure compréhension et appréciation.
F.N.H. : Quels ont été les principaux défis techniques et logistiques rencontrés lors du lancement de Supart-Lab ?
A. H. : Le lancement de Supart-Lab a présenté plusieurs défis techniques et logistiques. Parmi ceux-ci, la capture de données précises dans des environnements variés a nécessité des équipements spécialisés et une expertise technique. De plus, la coordination
avec les institutions culturelles pour obtenir les autorisations d'accès aux sites a été un processus complexe. Sur le plan logistique, il a fallu établir une infrastructure robuste pour stocker et gérer les données numériques générées, tout en garantissant la sécurité et l'intégrité de ces informations.
F.N.H. : Selon vous, en quoi Supart-Lab joue-t-il un rôle clé dans la préservation et la valorisation du patrimoine culturel ?
A. H. : Supart-Lab joue un rôle essentiel en facilitant l'accès au patrimoine culturel par le biais de technologies numériques. En numérisant des objets et sites patrimoniaux, nous contribuons à leur préservation tout en permettant à un public élargi d'interagir avec eux. Cette approche non seulement protège le patrimoine matériel contre l'érosion physique, mais permet également de valoriser le patrimoine immatériel, en rendant visibles des traditions et savoir-faire souvent méconnus.
F.N.H. : Quelle est l’importance des financements dans l’expansion de Supart-Lab ?
A. H. : Les financements sont cruciaux pour permettre à Supart-Lab de développer ses technologies et d'élargir son impact. Ces ressources financières permettent d'investir dans des équipements de pointe pour la numérisation 3D et la création de contenus immersifs. De plus, elles soutiennent la recherche et le développement nécessaires pour innover continuellement dans nos offres. En assurant une base financière solide, nous pouvons également explorer des partenariats stratégiques avec d'autres institutions culturelles ou technologiques, renforçant ainsi notre réseau d'influence.
F.N.H. : Quelles sont vos ambitions pour l’avenir de SupartLab ? Comment envisagezvous d’élargir votre impact audelà des passionnés d’art et de culture ?
A. H. : Pour l’avenir, nous avons pour ambition de développer des programmes éducatifs interactifs intégrant nos technologies au sein des écoles et universités. Nous souhaitons également créer des partenariats avec des entreprises technologiques pour améliorer nos outils numériques. En diversifiant notre offre, comme par exemple en proposant des ateliers immersifs ou des événements communautaires autour du patrimoine culturel, nous visons à toucher un public plus large, incluant non seulement les passionnés d'art, mais aussi les familles et les jeunes générations. Cela nous permettra d'accroître notre impact social, tout en favorisant une culture d'appréciation du patrimoine accessible à tous.