Lydec : «La révision du contrat est sur la bonne voie»

Lydec : «La révision du contrat est sur la bonne voie»

 

Lydec s’oriente de plus en plus vers la digitalisation afin d’assurer au passage la performance technique, commerciale et le service aux clients. La révision du contrat de gestion déléguée sera finalisée dans quelques mois. Eclairage de Jean-Pascal Darriet, DG de Lydec.

 

 

Finances News Hebdo : Lydec célèbre cette année son 20ème anniversaire. Que représente pour vous cette commémoration ?

 

Jean-Pascal Darriet : Nous avons présenté lors de notre 14e séminaire des médias, les réalisations de notre entreprise au cours de ses 20 ans d’existence. Ce sont 20 années de progrès continu, pendant lesquelles nous avons tenu nos engagements contractuels et œuvré pour répondre aux besoins de la ville et de ses habitants. C’est un bilan de l’ensemble de nos investissements que nous établissons aujourd’hui. Des investissements qui ont atteint plus de 20 milliards de DH mobilisés pour nos quatre métiers. Ce qui a permis une modernisation de nos réseaux et une amélioration très forte de la qualité de nos services. Notre entreprise s’oriente de plus en plus vers la transformation numérique, à travers la dématérialisation des processus assurant au passage une performance technique et commerciale et un service plus proche et innovant aux clients. L’environnement de notre activité a changé profondément au cours des deux dernières décennies. Casablanca s’est développée à un rythme soutenu et il fallait accompagner cet essor par des solutions adéquates. Nous travaillons beaucoup pour améliorer le rendement et l’efficacité énergétique et répondre aux attentes de nos clients, qu’ils soient particuliers, professionnels ou administrations.

 

F. N. H. : Où en est la révision du contrat de gestion déléguée avec les autorités de la ville de Casablanca ?

 

J-P. D. : Le contrat de gestion déléguée prévoit des périodes de révision tous les 5 ans où les parties au contrat se rencontrent pour décider d’un commun accord des mesures qui s’imposent et de convenir des améliorations à apporter. La deuxième révision de ce contrat est aujourd’hui en cours. Elle a progressé considérablement sur un certain nombre de sujets. Le principe retenu avec l’Autorité délégante est d’avancer tous azimuts. Il s’agit de clarifications et de négociations autour de certains points sur lesquels nous devons nous accorder dans l’intérêt des habitants. La révision se poursuit avec plusieurs avancées sur les schémas directeurs, les besoins en investissements pour les années à venir, l’outil de modélisation économique retenu et le nouveau règlement des marchés. Ce sont des sujets extrêmement précis et pointus sur lesquels de nouvelles exigences s’imposent. La révision du contrat nécessite encore quelques mois pour être finalisée, mais nous sommes sur la bonne voie.

 

F. N. H. : Vous étiez partenaire de la COP22. Comment se décline l'engagement de Lydec dans le développement durable ?

 

J-P. D. : Nous étions partenaires de la COP22, mais au-delà des engagements du Maroc, nous sommes inscrits dans une démarche d’actions. Dans le cadre de notre feuille de route Développement durable pour 2014-2020 baptisée Plan d’actions développement durable 2020, nous nous sommes fixés un objectif de maîtrise de nos émissions de gaz à effet de serre. C’est ainsi que nous avons lancé, en amont de la COP22, deux actions d’envergure contribuant alors à la feuille de route nationale de lutte contre le changement climatique. Lydec a été parmi les premières sociétés à réaliser son bilan carbone dès juin 2016. Nous avons également mis en place trois engagements pour le climat et nous continuons dans cette voie pour réaliser des actions concrètes en matière de maîtrise des impacts environnementaux. A titre d’exemple, nous avons créé, en partenariat avec une association, un espace expérimental d’agriculture urbaine de 1.600 m2 que l’on irrigue par les eaux épurées de la station de Médiouna. Une façon de faire de la pédagogie sur la capacité à cultiver des jardins potagers, à valoriser les espèces et la nature et à économiser la ressource en eau. C’est, en effet, un lieu de sensibilisation que l’on ouvre à l’ensemble de nos parties prenantes : étudiants, riverains, associations, agriculteurs, élus… en faveur de la protection de l’environnement.

 

F. N. H. : L’ONEE a augmenté ses tarifs; cela n’a-t-il pas impacté vos marges ?

 

J-P. D. : L’ONEE a effectivement augmenté ses tarifs dans le cadre de l’application du contrat-programme signé entre l’Office et l’Etat en mai 2014. Il y a eu une répercussion nationale de cette hausse sur l’ensemble des distributeurs. Cet ajustement des tarifs à la production a été répercuté sur les tarifs de vente aux usagers selon le principe ni gain, ni perte. L’application de ces dispositions tarifaires n’avait pas vocation à impacter la situation économique des distributeurs.

 

Propos recueillis par C. Jaidani

 

 

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