Entretien : S2M prend pied au Bahreïn

Entretien : S2M prend pied au Bahreïn

aziz daddaneS2M continue sa politique d’expansion internationale et de pénétration de nouveaux marchés et crée, en partenariat avec Alroaya Gulf Holding, un joint-venture au Bahreïn.

La société maghrébine de moné­tique a conclu également un partenariat avec Fisher & Paykel Finance, opérateur du crédit à la consom­mation en Nouvelle Zélande, pour l’implémentation d’un Card management system. Plus de détails avec Aziz Daddane, président du Directoire de S2M.

 

Finances News Hebdo : Vous avez déjà annoncé votre ambition de pénétrer de nou­veaux marchés dans des pays en dehors de vos marchés historiques. Pourquoi avez-vous créé le joint-venture S2M Transactions GCC ?

Aziz Daddane:  La création de S2M Transactions GCC vient en parfaite ligne avec notre stratégie de développement. Cette dernière prévoit, certes, la pénétration de nouvelles régions, mais elle intègre également la consolidation de notre position dans nos marchés traditionnels. C’est tout l’objectif de cette joint-venture avec Alroaya Gulf Holding au Bahreïn.

F.N.H. : Que va proposer S2M Transactions GCC ?

A. D. : S2M Transactions GCC proposera des solu­tions et des services de paiement électronique, sur-mesure et délivrés clé en main :

• Emission de cartes (crédit, débit, prépayé, isla­mique…);

• Traitement des transactions réalisées via différents canaux (GAB, TPE, Mobile, Kiosque, Internet…);

• Hébergement, exploitation et support de gestion des solutions proposées.

F.N.H. : Pourquoi avez-vous choisi le Bahreïn ? Et quels sont les avantages dont vous avez bénéficié ?

A. D. : Le Royaume de Bahreïn a mis en oeuvre une politique incitative pour les investissements étrangers qui bénéficient de conditions fiscales favorables et d’un environnement réglementaire contrôlé et régulé. De plus, nous avons trouvé en Alroaya Gulf Holding un partenaire de confiance pour créer cette joint-venture. Sans oublier le potentiel de développement du pays dont le secteur bancaire génère, à lui seul, environ 33 billions de dollars US. Le Royaume de Bahreïn est membre du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), qui comprend également des pays à fortes perspec­tives de croissance de la transaction électronique comme : l’Arabie Saoudite, le Sultanat d’Oman, le Qatar, les Emirats Arabes Unis et le Koweït.

En nous positionnant au Bahreïn, nous visons égale­ment ces pays, que ce soit à court ou à moyen terme.

F.N.H. : Vous avez pu décrocher un contrat en Nouvelle Zélande. Qu’est-ce qui explique ce succès ?

A. D. : Chez S2M, nous croyons que la réussite résulte de l’aboutissement de nos efforts en matière de recherche & développement et de notre faculté à mettre en oeuvre nos 4 valeurs à savoir : fiabilité, agilité, audace et humilité.

Le contrat décroché dernièrement en Nouvelle Zélande, Fisher & Paykel Finance, a été la concréti­sation de ces deux éléments névralgiques pour S2M.

Nous avons une expertise éprouvée sur laquelle nous nous appuyons, et qui nous permet aujourd’hui de nous adapter à différentes réglementations régio­nales, qu’elles soient africaines, d’Asie de l’Ouest (Moyen-Orient) ou océaniennes.

F.N.H. : Qu’en est-il de la V8 de Select System ?

A. D. : La dernière version de notre progiciel, phare Select System (Secure Electronic Card Transaction System) a été lancée. Elle vient couronner plusieurs années de travaux en R&D. Select System V8 a été élaborée dans une approche orientée métier. Elle allie ouverture technologique au triptyque «Performance, robustesse et évolutivité».

Nos clients et prospects, qui ont découvert cette nou­veauté lors du Salon Cartes Afrique, tenu à Marrakech en avril dernier, sont impatients de voir sa mise en oeuvre effective, laquelle se fera très prochainement.

F.N.H. : Comment se comporte le secteur de la monétique ?

A. D. : La monétique est désormais caractérisée par son omniprésence dans plusieurs secteurs d’acti­vité, en dehors des domaines bancaire et financier. Aujourd’hui, la transaction électronique, que ce soit par carte, par mobile ou par Internet, est partout. Elle permet de faire des achats dans une enseigne com­merciale, de payer des factures d’eau et d’électricité, de faire le plein de carburant, de bénéficier d’un microcrédit… tous les secteurs d’activité sont donc concernés. Le potentiel de croissance est, de ce fait, en constante évolution et n’a de limites que celles de notre propre imagination.

S2M, en tant qu’acteur ayant adopté un positionne­ment unique «One Stop Shop Monétique», propose en plus une offre globale. Celle-ci couvre l’ensemble des composantes de la chaîne monétique, à travers tous les canaux de paiement électronique (GAB, TPE, Internet, Mobile). Autant dire que les potentiels de développement sont considérables.

F.N.H. : Quelles sont vos perspectives pour 2015 ainsi que votre chiffre d’affaires prévi­sionnel ?

A. D. : En 2015, nous prévoyons une croissance de 10 à 15% de notre chiffre d’affaires. Et ce, à travers la poursuite de notre stratégie de développement au Maroc et, en dehors du Royaume, dans nos marchés traditionnels, et en pénétrant de nouvelles régions.

Nous visons également des secteurs en plein essor, comme l’e-Gov et l’assurance, qui sont de plus en plus enclins à intégrer la monétique dans les services proposés afin d’en améliorer l’accessibilité en toute fiabilité.

F.N.H. : S2M est maintenant de plus en plus présente dans de nouveaux marchés. Est-ce que l’Afrique ne représente plus un axe de développement pour votre activité à l’inter­national ?

A. D. : S2M a été le premier acteur à proposer et à développer les services monétiques en Afrique dans les années 80. Plus d’une trentaine d’années plus tard, le continent africain reste un axe majeur de développement ; que ce soit pour nos activités solu­tions, outsourcing ou de personnalisation de cartes.

Aux considérations historiques et d’appartenance géographique et culturelle, s’ajoute le potentiel de croissance de l’Afrique; cette dernière reste sur une tendance dynamique estimée par la Banque mon­diale à 5,2%, sur la période 2015-2016 et à 5,3% en 2017. Aussi, l’Afrique demeure-t-elle pour nous un axe de développement majeur, puisqu’elle elle représente d’ailleurs près de 54% de notre chiffre d’affaires à l’export.

Propos recueillis par S. Zeroual

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