La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et Inforisk ont signé, lundi à Casablanca, une convention de partenariat visant à permettre à la CGEM de disposer d'une source de données fiables et à jour dans le cadre de ses différentes actions menées sur la problématique des délais de paiement, notamment dans le secteur privé.
Signée par le directeur général délégué de la CGEM, Jalal Charaf et le président directeur général d'Inforisk, Khalid Ayouch, en marge d'une rencontre de présentation du programme Inforisk DunTrade, première initiative privée de mutualisation des comportements de paiement au Maroc et en Afrique, cette convention a pour objectif également de renforcer le rôle de la Confédération au sein de l'Observatoire des délais de paiement en tant que fournisseur de data agrégée en la matière en s'appuyant sur l'expertise et l'expérience d'Inforisk.
Dans une déclaration à la presse, Jalal Charaf a souligné que les délais et retards de paiement constituent aujourd'hui un risque majeur pour la pérennité et la santé financière des entreprises, notant, dans ce sens, que ces délais seraient responsables de 40% des défaillances d'entreprise au Maroc.
"Cette convention va nous permettre de disposer d'informations importantes sur les délais de paiement, de défendre nos positions et nos points de vue ainsi que de chercher ensemble avec l'Etat, dans le cadre de l'Observatoire des délais de paiement, des solutions à cette problématique", relate la MAP
Pour sa part, Khalid Ayouch a souligné que cet accord a pour objectif d'assister la CGEM pour avoir des données de qualité sur les délais de paiement dans le secteur privé pour son positionnement interne et au niveau de l'Observatoire des délais de paiement, relevant que les "données sur les retards/comportements de paiement, viendront alimenter l'Observatoire avec des données plus fiables, à jour, provenant tous les mois de nos partenaires et de nos systèmes experts et qui pourront être recoupées avec les autres sources de données".
Khalid Ayouch a, en outre, mis en avant l'importance cruciale de la question des délais de paiement, faisant savoir que l'encours des crédits interentreprises en lien avec les retards de paiements a atteint, en 2017, plus de 423 milliards de dirhams (MMDH), dont les grandes entreprises représentent 47%, les PME 32% et les TPE 21%.
Avec MAP