Ces nouveaux casse-têtes qui pénalisent la TPE

Ces nouveaux casse-têtes qui pénalisent la TPE
Les TPE constituent la catégorie d’entreprises la plus vulnérable au Maroc. Cette donne est, entre autres, corroborée par l’accès moins aisé des TPE au financement et des délais de paiement plus longs que ceux des grandes entreprises (GE) par exemple. 
 
Des enquêtes à l’échelle nationale montrent que depuis le début de la crise liée à la Covid-19, les TPE subissent une augmentation des délais de paiement de l’ordre de 60 jours, en plus d’un chiffre d’affaires qui devrait baisser de 40% par rapport à l’année 2019. 
 
De nouveaux obstacles et handicaps sont venus aussi se greffer aux multiples difficultés des TPE, parents pauvres du PLF 2021.  Ce dernier ne comprend aucune mesure-phare en faveur de cette famille d’entreprises qui constitue, avec les PME, plus de 90% du tissu économique national. 
 
La dure réalité du terrain
 
«Il est important de savoir que la crise liée à la covid-19 a fait naître de nouveaux obstacles sur le chemin des TPE. Les difficultés inhérentes aux déplacements, causées par les mesures relatives à l’état d’urgence sanitaire, ont un impact certain sur l’activité des TPE », constate Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine de TPE-PME. 
 
Et de faire remarquer que «les patrons de TPE et leurs employés perdent beaucoup temps dans les locaux des autorités compétentes afin d’obtenir les certificats de déplacement leur permettant de se rendre dans les autres villes». 
 
El Fergui confie que cela limite l’accès et complexifie l’exécution des marchés publics. «Beaucoup de TPE décrochent des marchés publics dans  des villes autres que celle de leur lieu d’implantation. Ce qui implique des déplacements récurrents dans les régions du Royaume», soutient notre interlocuteur, qui propose de recourir au digital afin de régler le problème lié aux attestations de déplacement, notamment une demande via Internet, couplée à un délai de réponse. 
 
La Confédération marocaine de TPE-PME est formelle. Si aucune variation n’a été constatée au niveau du nombre des marchés publics, les difficultés liées aux paiements au niveau de la commande publique se sont exacerbées avec la crise liée à la Covid-19. 
 
«Au regard de ce qui se passe sur le terrain, avec des délais de paiement allongés, nous avons le sentiment que le gouvernement a un problème de liquidité. 
Les chiffres annoncés concernant l’amélioration des délais de paiement des établissements et entreprises publics (EEP) contrastent avec ce que certains membres de la confédération vivent au quotidien», observe El Fergui.
 
M.D

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