La restructuration de l’activité du groupe industriel Bombardier défraye la chronique au Maroc. Pour rappel, le Royaume abrite une usine de l’avionneur canadien qui compte près de 400 employés.
«Il est abusé de considérer que Bombardier quitte le Maroc. Dans le cadre d’un appel d’offre international, le groupe industriel a décidé de céder ses activités aussi bien au Maroc qu’en Irlande du Nord (Belfast) à ses sous-traitants dans le cadre d’un package», a expliqué Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, lors d'une conférence de presse tenue ce lundi à Casablanca.
Selon le ministre, le groupe Bombardier connait depuis quelques années des difficultés financières et s’est restructuré à plusieurs reprises en vendant un de ses avions, le C-Series, à Airbus, qui devient le A-220. La cession des activités marocaines de Bombardier, qui seront repris par un ténor du secteur au niveau mondial (Airbus, Spirit Aerosystems sont cités), sera une opportunité pour le Royaume, dont la plateforme industrielle aéronautique devrait monter en puissance dans le domaine de la construction de nacelles et de pièces de réacteurs d’avion.
Le président de Midparc, Hamid Benbrahim El Andaloussi, a souligné à son tour que cette cession de Bombardier ne remet pas en cause le développement de ses activités, puisque les engagements du constructeur canadien seront tenus et certainement dépassés vu la qualité des repreneurs potentiels. Benbrahim El Andaloussi a, aussi, relevé que depuis 20 ans, aucune société du secteur aéronautique n’a quitté le Maroc, estimant que "le changement de propriétaires d’une activité fait partie du business".
Le ministre de tutelle s’est évertué à rassurer quant aux implications de la décision de l’avionneur qui compte se recentrer sur la construction d’avions d’affaires. «Le futur repreneur des activités sera tenu de respecter les engagements de Bombardier au Maroc. Un pays qui garde un excellent niveau de compétitivité comme en témoigne l’installation de 140 équipementiers aéronautiques et un taux d’intégration de 34%», rassure le ministre.
L’autre annonce de taille du ministre est que le nom du repreneur des activités du groupe canadien au Maroc sera connu au plus tard dans trois semaines.