Autoentrepreneuriat et transmission d’entreprise: deux pièces cruciales du puzzle entrepreneurial

Autoentrepreneuriat et transmission d’entreprise: deux pièces cruciales du puzzle entrepreneurial

Le dispositif lié à l’auto-entrepreneuriat a quelque part cassé le mythe de la nécessité pour l’entrepreneur d’avoir de l’argent pour se lancer.

Même dans les entreprises performantes, la problématique de la relève est une réalité.

 

 

Beaucoup de spécialistes chevronnés en matière d’accompagnement des TPME s’accordent pour reconnaître la place prépondérante de l’auto-entrepreneuriat dans le processus du renforcement du stock de TPME. L’autre facteur souvent évoqué est que le salariat à lui seul est incapable d’absorber les 300.000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail au Maroc. Conscients de cette donne, les pouvoirs publics se sont attelés à mettre sur pied le statut de l’autoentrepreneur. A la question de savoir si le statut de l’auto-entrepreneuriat a tenu toutes ses promesses, Zakaria Fahim, président de BDO, apporte une réponse nuancée de nature à approfondir la réflexion.

«Le statut de l’autoentrepreneuriat a facilité le début de l’aventure entrepreneuriale des jeunes dans le secteur formel. Ce qui permet une projection dans l’avenir. Le dispositif a quelque part cassé le mythe de la nécessité pour l’entrepreneur d’avoir de l’argent pour se lancer», explique le patron de BDO Maroc. Et de poursuivre : «Tout l’enjeu sera de rétablir la confiance auprès des jeunes. Ce qui suppose l’exemplarité et une bonne communication au sujet des valeurs entrepreneuriales».

Par ailleurs, la question de la transmission d’entreprise se pose aujourd’hui avec acuité au Maroc. Un pays dans lequel les TPME familiales sont légion. «Même dans les entreprises performantes, la problématique de la relève est une réalité. Les enfants des dirigeants d’entreprise sont séduits davantage par l’univers des start-up. Il est temps de mener la réflexion pour inverser cette tendance en mettant, par exemple, en place des mécanismes de gouvernance innovants et des fonds dédiés à la transmission d’entreprises», recommande notre interlocuteur.

Notons que beaucoup de TPME familiales sont menacées de disparaître car la relève n’est pas assurée. «Très souvent, les autres personnes qui peuvent reprendre l’entreprise n’ont pas les moyens financiers nécessaires», explique l’ancien président de la Commission de la TPE, PME, GE et auto-entrepreneur de la CGEM. 

 

 

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