Accompagnement de start-up : New Work Lab révolutionne le paysage

Accompagnement de start-up : New Work Lab révolutionne le paysage

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Nombreux sont les jeunes doués en matière d’innovation, en qui sommeille un réel talent dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). Faute d’accompagnement idoine et de cadre propice, ces jeunes, pour la plupart, n’auront jamais la chance de créer leur start-up. La société New Work Lab, fondée par Fatim-Zahra Biaz, joue pleinement sa partition, et ce de manière innovante afin de contribuer à la réussite de jeunes entrepreneurs marocains.

 

La liste des difficultés rencontrées par les très petites et moyennes entreprises (TPME) en phase d’être créées et même celles bien établies est longue. Celle des start-up, qui constituent une famille d’entreprises risquées, n’est pas en reste. Contactée par nos soins, Fatim-Zahra Biaz, fondatrice de New Work Lab, structure qui regroupe les entrepreneurs, tout en leur fournissant une large gamme d’outils de formations ainsi que le réseau et l’accompagnement nécessaires pour bâtir des start-up performantes, s’est évertuée à mettre en évidence une série de préalables pour les entreprises créées récemment et celles en passe de l’être. «Les jeunes entrepreneurs qui démarrent leur activité ont crucialement besoin de faire partie d’un incubateur et de formations afin de monter en compétences et en expertise», confie-t-elle. Et d’ajouter : «L’accompagnement, et surtout le mentoring sont aussi nécessaires afin que les jeunes ambitionnant de créer leur start-up profitent du retour d’expérience de chefs d’entreprises chevronnés». Par ailleurs, il convient de souligner que pour une jeune entreprise, l’accès au marché, l’acquisition des premiers clients et l’obtention des premières commandes relèvent du parcours du commandant. A ce titre, Mohamed Benboubker, co-fondateur de la société Mobiblanc, spécialisée dans les applications mobiles, exhorte les grands donneurs d’ordres à faire confiance davantage aux jeunes créateurs de start-up. Afin d’apporter des éléments de réponse à la problématique précitée, New Work Lab s’évertue, entre autres, à connecter les start-up aux réseaux d’entrepreneurs et aux potentiels clients. Cela dit, Fatim-Zahra Biaz, qui travaille au quotidien pour l’amélioration de l’environnement des start-up nationales, déplore la frilosité des banques envers les start-up, et plus généralement les entreprises relativement jeunes. Par ailleurs, notons que l’un des atouts avérés de New Work Lab est sa manifestation mensuelle, Pitch Lab, qui met en compétition 5 start-up. Cet événement pour le moins original donne davantage de visibilité aux jeunes start-up au stade de l’idée ou de lancement, devant un parterre d’entrepreneurs issus majoritairement de la capitale économique. Parmi les succès à mettre à l’actif de Pitch Lab, il convient de noter qu’il a servi de lieu de rencontres à de futurs associés, tout en permettant à des jeunes entrepreneurs de bénéficier d’un accompagnement pointu. En définitive, le renforcement du stock des start-up marocaines est étroitement lié à l’amélioration de leur environnement. De ce point vue, la création de structures à l’image de New Work Lab est plus que souhaitable et nécessite un soutien public appuyé.

Paroles de pro

Fatim-Zahra Biaz,
fondatrice de la société New Work Lab

Il faut relier la création de New Work Lab, il y a trois 3 ans, à mon histoire personnelle. Il y a quelques années, l’idée d’entreprendre m’est venue à l’esprit et je n’avais pas trouvé de structures offrant un cadre propice. C’est-à-dire un espace approprié au développement des idées, à la mise en réseaux, à la formation. En somme, un lieu qui permet de bénéficier de l’intelligence collective. Cette carence a été le déclic qui a donné naissance à la création de New Work Lab. Pour rappel, notre structure met en place des programmes d’accompagnement afin d’accélérer la création d’entreprises et d’emplois. L’autre cheval de bataille est le renforcement des compétences et le leadership des jeunes marocains. Cela dit, je dois avouer que l’écosystème relatif aux start-up marocaines est dans une dynamique positive. Les secteurs public et privé prennent de plus en plus conscience de l’importance d’appuyer cette famille d’entreprises. Pour preuve, plusieurs dispositifs d’accompagnement ont vu le jour. Ce qui constitue un réel pas en avant par rapport à une certaine époque.

Infos pratiques

Comment l’Afem booste-t-elle l’entrepreneuriat féminin ?

Dans la mouvance de la Journée mondiale de la femme, il n’est pas inutile de rappeler les axes stratégiques et les objectifs de l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc (Afem), fondée, il y a pratiquement 16 ans par Saloua Karkri Belkeziz. Seule association féminine à décrocher une certification ISO, reflétant ainsi la démarche de qualité qui préside son engagement pour le développement de l’entrepreneuriat féminin, l’Afem s’appuie sur un large réseau de plus de 600 femmes chefs d’entreprise. Structurée autour de plusieurs pôles (création d’entreprises, développement de l’entrepreneuriat, relations internationales et institutionnelles, développement régional), l’entité dirigée par Asmâa Morine Azzouzi, depuis juin 2015, tente tant bien que mal de contribuer au succès des femmes ambitionnant de se lancer dans les affaires. En cela, la mise en réseau, le mentoring, le renforcement des capacités sont autant d’axes-clefs sur lesquels l’Afem mise pour faire émerger un tissu d’entreprises féminin solide. Cela dit, avec la mise en place du statut de l’autoentrepreneur qui concerne, pour l’heure, davantage les Marocaines, la tâche de la cheville ouvrière de l’entrepreneuriat féminin sera encore plus immense. Notons tout de même que juste avant le nouveau découpage territorial, l’Afem était présente sur tout le territoire national grâce au bureau de Casablanca et sept autres délégations régionales.

 

Momar Diao

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