Trois questions à Inger Andersen : «La Banque mondiale est disposée à appuyer les réformes en cours»

Trois questions à Inger Andersen : «La Banque mondiale est disposée à appuyer les réformes en cours»

 

AnderesenLes discussions entre la BM et le gouvernement marocain ont porté sur plusieurs sujets, notamment la gouvernance, la compétitivité de la croissance et le développement

Le point avec Inger Andersen, vice-présidente de la Banque mondiale pour la région MENA.


- Finances News Hebdo : Comment se sont déroulées vos discussions avec le gouvernement marocain ?

- Inger Andersen : J’ai rencontré plusieurs membres du gouvernement du Maroc à commencer par Abdelilah Benkirane, les ministres des Finances, de l’Intérieur, de l’Energie et des Mines et de l’Eau. Nos discussions ont porté sur plusieurs sujets, notamment la réalisation de notre cadre de partenariat stratégique. Nous avons eu des échanges fructueux sur les grandes orientations du Maroc. Nous voulons avoir une meilleure idée et une meilleure compréhension des préoccupations du Royaume afin de préparer les conditions idéales pour les accompagner. Il faut souligner que le Maroc a connu d’importants changements qui ont ouvert la voie à des réformes économiques et sociales plus ambitieuses. Ces mutations ont poussé le pays à continuer dans le chemin des réformes pour réaliser les aspirations de la population.  Pour notre part, nous sommes prêts à apporter notre soutien avec les meilleures conditions possibles. Cela devrait se manifester dans notre prochain cadre de partenariat stratégique prévu pour la période 2014-2017.

La Banque mondiale est disposée à appuyer les réformes en cours, notamment en matière de protection sociale, de compétitivité et de gouvernance avec pour objectif à terme la création d’emplois et l’élargissement de la participation de la population à la croissance économique, en particulier les jeunes et les femmes. Ces réformes transversales sont essentielles pour le développement du Maroc.

Notre institution soutient également la réforme de la gouvernance au Maroc à travers un programme axé sur la transparence et la redevabilité qui sera lancé en 2013.

- F. N. H. : Comment jugez-vous l’action du gouvernement en matière de développement humain et que peut apporter votre institution dans ce domaine ?

- I. A. : Notre coopération avec le Maroc dans ce domaine a commencé depuis 2005. Elle a connu une nouvelle dimension avec le lancement de l’INDH en 2007. Notre contribution a trait à plusieurs domaines comme le désenclavement des régions dans le monde rural à travers la réalisation de routes, afin de faciliter l’accès aux services publics et créer de nouvelles opportunités d‘emploi et d’activité. Nous sommes toujours coopérants et attentifs à tout ce qui est services sociaux (eau, éducation, santé…).

- F. N. H. : Est-ce que vous pensez que le Maroc est assez immunisé face à la crise ?

- I. A. : Nous avons abordé la question de la crise surtout dans la zone euro, principal partenaire du Maroc et qui peut avoir un impact sur plusieurs secteurs. L’idée n’est pas de savoir les effets, mais de travailler pour les atténuer et je pense que l’économie marocaine a, jusqu’à maintenant, très bien résisté. Mais il faut travailler et mener à bien les réformes afin d’assurer un développement harmonieux durable. Cela ne pourra aboutir qu’à travers l’amélioration de la compétitivité des entreprises, de la bonne gouvernance et un climat des affaires adéquat.

 

Propos recueillis par Charaf Jaidani


 


 

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