Transport et logistique: «Notre résilience nous permet de faire face à la pandémie et à la guerre en Ukraine»

Transport et logistique: «Notre résilience nous permet de faire face à la pandémie et à la guerre en Ukraine»

La ville de Nouaceur a abrité, lundi 18 juillet 2022, la cérémonie officielle d’achèvement des travaux de construction de l'Institut de formation dans les métiers du transport et de la logistique (IFMTL). Ce projet porté par la Fédération du transport et de la logistique (FTL), relevant de la CGEM, bénéficie du soutien du Fonds «Charaka» mis en place par le programme de coopération «Compact II».

Avec une contribution au PIB marocain s’élevant à 5,48% en 2019, le secteur du transport et de la logistique s’impose aujourd’hui comme un véritable relais de croissance pour l’économie nationale.

Entretien avec Rachid Tahri, secrétaire général de la Fédération du transport et de la logistique.

 

Propos recueillis par M. Ait Ouaanna

 

 

Finances News Hebdo : L’IFMTL de Nouaceur assurera à partir de la prochaine saison de formation 2022-2023, plus de 800 sièges pédagogiques. Dans quelle mesure ce nouvel établissement pourra contribuer au développement des activités et services liés au transport et à la logistique ?

Rachid Tahri : Cet institut est le résultat d’un partenariat public-privé. Du côté du privé, nous avons la CGEM ainsi que la FTL et du côté du public, nous avons le ministère de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, le Millennium Challenge Corporation (MCC), et le ministère du Transport et de la Logistique. L’IFMTL va contribuer de manière très efficace au développement du secteur, surtout qu’il s’agit d’un institut à gestion déléguée, qui sera géré par les professionnels et pour les professionnels. Autre point fort, cet établissement propose de la formation en alternance, aussi appelée duale ou FPMT (formation professionnelle en milieu de travail), et qui permet à chaque apprenant d’alterner mensuellement entre la formation et le stage pendant tout le parcours. En général, ce type de formations permet aux stagiaires de rentrer dans la vie active dans la même entreprise. Aujourd’hui, on se retrouve souvent avec des personnes formées plus en théorie qu’en pratique, raison pour laquelle les entreprises rencontrent des difficultés à les engager. A travers la FPMT, ce centre va permettre aux stagiaires de s’insérer facilement dans le milieu professionnel.

 

F.N.H. : La guerre en Ukraine ainsi que la pandémie du Covid-19 ont mis le secteur à rude épreuve. Quelles sont les mesures mises en place par la fédération pour faire face à cette situation ?

R. T. : Effectivement, le secteur du transport et de la logistique a été frappé de plein fouet par la pandémie et encore plus par la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Notre fédération a œuvré depuis très longtemps dans l’accompagnement des entreprises à travers notamment le suivi de la formation des conducteurs professionnels. Nous avons également procédé en 2017, bien avant le Covid, à la signature d’une convention avec le ministère du Transport et de la logistique, le ministère de l’Economie et des Finances et la CGEM, concernant le lancement du programme PME Logis, destiné aux sociétés de transport et de logistique, et qui vient répondre à une forte attente des PME en matière d’accompagnement technique et Financier sur différents volets dont la revalorisation des compétences, la formation des conducteurs et des caristes, les bonnes pratiques et la digitalisation. Grâce à cela, nos entreprises étaient prêtes à faire face aux conséquences de la crise sanitaire. Pendant la pandémie, tous les produits sont arrivés aux foyers marocains et ont été bien gérés. Tout comme les autres activités, le secteur du transport et de la logistique est impacté par la guerre en Ukraine mais notre résilience nous a permis de faire face à toutes ces crises et le transport reste un vecteur de développement et un élément important au niveau de l’économie nationale.

 

F.N.H. : Les multiples crises que traverse le Maroc à l’instar des autres pays du monde ont mis en évidence l’importance de la promotion du Made in Morocco. Où en est le secteur du transport et de la logistique en matière de production locale ?

R. T. : Au niveau national, les nouvelles inscriptions au registre de transport sont nombreuses, cela veut dire que notre profession commence à intéresser. En ce qui concerne le transport routier international, les transporteurs marocains grâce à leurs investissements ont pu challenger les flottes étrangères et nous sommes passés de 2% à plus de 70% de gestion de flux des produits marocains, le made in Morocco est bien avancé en matière de transport. Au niveau de notre fédération, nous œuvrons pour que les transporteurs marocains bénéficient des avantages qu’offre l’Etat comme accompagnement par rapport à l’acquisition des véhicules surtout côté financement. 

 

 

 

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