En France, les enjeux financiers autour des Smart Cities sont estimés à 183 milliards de dollars d'ici à 2022, juste derrière la Chine (291 Mds de dollars) et les États-Unis (587 Mds de dollars). C’est dire le potentiel d’affaires de cette transformation sur le plan national notamment pour les entreprises membres de l’APEBI.
La transformation des villes en cités connectées ou villes intelligentes constitue une grosse opportunité pour les entreprises du secteur des NTIC. Comme l’explique Saloua Karkri Belkeziz, présidente de la Fédération marocaine des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI), le business des villes connectées représentera 19.000 milliards de dollars de revenus au niveau mondial d'ici à 2022, selon les chiffres de Cisco. En France, les enjeux financiers autour des Smart Cities sont estimés à 183 milliards de dollars d'ici à 2022, juste derrière la Chine (291 Mds de dollars) et les États-Unis (587Mds de dollars). «Dans tous les pays, on retrouve dans ce business des villes connectées un ensemble de grandes entreprises leaders mondiaux dans leurs domaines respectifs, et parmi eux les opérateurs télécoms, les fournisseurs de solutions informatiques, les intégrateurs, les sociétés de développement informatiques, les start-up...», ajoute la présidente de l’APEBI. Comme en France, on retrouve 10 entreprises du CAC 40 parmi les leaders mondiaux, des énergéticiens (EDF, GDZ Suez, Veolia, Schneider Electric), en passant par le bâtiment (Vinci, Lafarge, Saint-Gobain) et en finissant par les télécoms (Orange) et les services. Aux États-Unis, on retrouve de grands acteurs, à savoir IBM, Intel, Bosch, Cisco, Schneider Electric, SAP SE, Symantec...et des opérateurs télécoms Verizon et AT&T.
Dans tous les cas de figure, les sociétés travaillant dans le domaine des TICs sont fortement actives dans la recherche de solutions, l'accompagnement des villes et des fournisseurs de solutions spécifiques pour rendre intelligentes les différentes pièces du puzzle de la ville connectée, relève la présidente de l’APEBI.
Bien évidemment, pour mieux tirer profit des potentialités de la Smart City par les entreprises du secteur des TIC au Maroc, Saloua Karkri Belkeziz préconise qu’elles soient leaders dans des coalitions «Smart Cities» dans certaines villes, partenaires dans des coalitions «Smart Cities» dans d'autres et surtout qu’elle ne soient pas en position passive.
«L’opportunité pour les membres de l'APEBI est importante et, pour y arriver, il faudrait créer des entités projets dédiées aux «Smart Cities» et qui auront comme responsabilité d'accompagner les villes, les entités du gouvernement en fournissant l'expertise, le conseil et les solutions technologiques ou d'infrastructures à même de faciliter à toutes les villes du Royaume de profiter du retour d'expérience et commencer l'implémentation pas à pas, chacune selon ses moyens et ses priorités, des puzzles de la ville intelligente au service du citoyen marocain, des entreprises, du touriste et tout acteur de la ville», soutient la présidente de l’APEBI.
Notons au passage que la Fédération organise du 21 au 24 septembre 2016 à Casablanca, le 1er salon des technologies de l’information, AITEX, sous le thème: «Transformation digitale : levier de développement en Afrique
Imane Bouhrara