Samsung a reconnu jeudi que le problème du Galaxy Note 7 pourrait ne pas être dû à la batterie.

Le premier fabricant mondial de smartphones a dû arrêter la production du Note 7 après que plusieurs spécimens eurent pris feu, provoquant l'un des plus grands échecs commerciaux du géant sud-coréen. Début septembre, Samsung a été contraint d'ordonner le rappel planétaire de 2,5 millions de sa «phablette».

«Nous enquêtons sur tous les aspects de l'appareil, qu'il s'agisse de la batterie, du matériel et du logiciel», a déclaré le co-PDG du groupe, J.K. Shin, ancien chef de sa division mobile. «Nous essayons de savoir avec certitude s'il y a eu des problèmes sur d'autres éléments», a-t-il dit lors d'une réunion des actionnaires à Séoul.

Samsung avait en effet initialement attribué le problème à un défaut de la batterie fabriquée par sa compagnie sœur, Samsung SDI. Or Shin a indiqué que les appareils de remplacement distribués étaient dotés de batteries fabriquées par un autre groupe, vraisemblablement le chinois ATL. Et ces appareils de remplacement étaient eux aussi défectueux.

L'impact de cette crise aurait pu être contenu si certains des terminaux distribués en remplacement des premiers modèles défectueux n'avaient pas eux aussi commencé à s'enflammer, poussant Samsung à abandonner la production de ce qui devait être un produit phare. Samsung a aussi promis une «réforme complète» du processus de production et de contrôle qualité pour prévenir toute autre crise.

Les conséquences financières de cette crise sont lourdes pour le géant sud coréen. Samsung Electronics annonce des profits en berne pour le troisième trimestre 2016. Le bénéfice opérationnel de la branche mobile de la firme a baissé de 96.