L’institution veut mobiliser 1,5 milliards de dollars par an en appui à l’action climatique pour la région.
Le groupe de la Banque mondiale a dévoilé aujourd’hui un nouveau plan pour renforcer son soutien aux pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) confrontés aux multiples menaces découlant du changement climatique.
Le Plan d’action climatique pour la région MENA devrait ainsi pratiquement doubler la part des financements dédiés à la lutte contre le changement climatique au cours des quatre prochaines années, pour la porter à quelque 1,5 milliard de dollars par an d’ici 2020.
Lors d’une conférence de presse organisée pendant la COP22 à Marrakech, le vice-président de la Banque mondiale pour la Région MENA, Hafez Ghanem, a décliné les quatre axes de ce plan : sécurité alimentaire et hydrique ; adaptation durable des villes à la nouvelle donne climatique ; transition vers des énergies décarbonées ; et protection des plus pauvres, les plus exposés aux conséquences du changement climatique.
«Le changement climatique va aggraver une situation déjà difficile et touchera des millions d’individus dans la région, a souligné Hafez Ghanem. L’amenuisement des ressources en eau, déjà rares et parmi les moins abondantes du monde, risque de menacer des industries critiques qui, comme l’agriculture, assurent la subsistance de millions de pauvres ruraux», a-t-il ajouté.
Hafez Ghanem n’a pas manqué de cité le cas du Maroc : « Bien conscients des risques, les pays de la région ont commencé à agir. En adoptant de meilleures pratiques de gestion de l’eau et en plantant des variétés plus résistantes au changement climatique, le Maroc œuvre pour l’adaptation de son agriculture sachant que, parallèlement, il réduit son niveau d’émissions avec la suppression de la plupart des subventions à l’énergie et la construction d’une immense centrale solaire à Ouarzazate. C’est ce type d’actions globales de lutte contre le changement climatique que nous soutenons dans la région, avec le souci constant de protéger les plus pauvres et les plus vulnérables».