Recensement 2024 : Lahlimi répond aux polémiques au sujet des enseignants

Recensement 2024 : Lahlimi répond aux polémiques au sujet des enseignants

Le lancement du Recensement Général de la Population et de l'Habitat 2024 a été marqué par une controverse qui n'a cessé de prendre de l'ampleur ces dernières semaines. Il faut dire que les réseaux sociaux ont cette fâcheuse habitude de s'emparer de n'importe quel sujet et d'en extraire un sujet de polémique avec toujours le même point de départ : Sortir des éléments de leurs contexte. Cette fois-ci, internet a décidé de brasser du vent autour de l'implication des enseignants dans cette vaste opération lancée par le HCP. Le recensement qui aura lieu du 1er au 30 septembre a suscité de vives critiques, notamment en raison du calendrier choisi, coïncidant avec la rentrée scolaire. À ce sujet, Ahmed Lahlimi, Haut Commissaire au Plan, a pris la parole pour apporter des éclaircissements et apaiser les tensions.

Le Haut commissaire au plan a rappelé que le recensement de la population est une opération d'envergure nationale qui mobilise des milliers de personnes à travers le pays. Pour cette édition de 2024, le Haut Commissariat au Plan (HCP) a décidé de faire appel à une large gamme de recenseurs, incluant non seulement des enseignants, mais aussi des étudiants, des diplômés du supérieur, ainsi que des fonctionnaires et collaborateurs d'institutions publiques ou privées. "Une opération neutre politiquement" a du rappeler le responsable en conférence de presse, expliquant à une salle bondée de journalistes et de représentants de la société civile que le recensement "n’est ni de droite ni de gauche, et n’est pas non plus la propriété du gouvernement ou de l’opposition. Il s’agit d’un processus souverain, sans objectif de de coercition. Le but est de nous donner une image fidèle de la population, sur laquelle repose la planification des politiques publiques".
La Répartition des recenseurs : Un choix stratégique

Selon Lahlimi, les enseignants constituent 32% des effectifs mobilisés pour cette opération. Bien que ce chiffre soit significatif, il a tenu à préciser que les étudiants et les diplômés du supérieur représentent la majorité des recenseurs, avec 62% de la totalité des effectifs. Les 6% restants sont composés de fonctionnaires et de collaborateurs d'institutions diverses. Ce choix, loin d'être arbitraire, répond à une logique précise. Lahlimi a souligné que les enseignants ont toujours été impliqués dans les recensements précédents, où ils ont su démontrer leur efficacité. « Le choix des enseignants s’explique par plusieurs raisons. Ils sont plus aptes à répondre aux conditions requises, notamment grâce à leur expérience dans le domaine pédagogique. De plus, leur familiarité avec les méthodes d'enseignement à distance et leur capacité à assimiler les outils numériques déployés pour le recensement en font des candidats idéaux pour cette tâche », a-t-il expliqué. Ne dit-on pas, كاد المعلم أن يكون رسولاً

L’implication des enseignants, bien qu’elle suscite des inquiétudes, est perçue par Lahlimi comme un acte citoyen. « Il est important de reconnaître l’engagement des enseignants, des étudiants, et de tous ceux qui participent à cette opération. Leur contribution est essentielle pour garantir la qualité et la fiabilité des données recueillies », a-t-il conclu.

Un Calendrier contesté mais nécessaire

La coïncidence du recensement avec la rentrée scolaire a été l'un des points les plus critiqués. De nombreux observateurs craignent que cette mobilisation des enseignants ne perturbe le bon déroulement de l'année scolaire, d'autant plus que les défis liés à l'éducation post-pandémie sont encore nombreux. Néanmoins, Lahlimi a défendu le calendrier choisi, affirmant qu'il s'agit d'une nécessité organisationnelle. Le recensement, une opération qui se déroule sur une période limitée, exige en effet une disponibilité immédiate et un engagement sans faille des recenseurs. En face, la période ne doit pas coïncider avec une période de vacances où les citoyens peuvent être absents de longues périodes. Tout ceci a été pris en compte bien en amont. Des appels à candidature ont été lancés pour recruter les recenseurs et les former il y a des mois. Une planification que la critique balaye du revers de la main, laissant penser que l'agenda a été fixé à la dernière minute et non étudié. 

Au-delà des critiques, Lahlimi a tenu à rappeler l'importance de cette opération pour le développement du pays. Le recensement général de la population est un outil crucial pour l'élaboration des politiques publiques. Les données collectées permettent de mieux comprendre les dynamiques démographiques, économiques et sociales du pays, et ainsi de mieux orienter les choix stratégiques en matière de développement

 

 

 

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