Lahlimi propose d’utiliser une partie des réserves de change dans des fonds d’investissement.
Lors de la conférence de presse de présentation des perspectives de croissance au titre de l’année 2017, Ahmed Lahlimi, Haut-commissaire au plan a fait une proposition pour le moins inédite sur l’utilisation que l’on pourrait faire de nos réserves de change.
«Nos réserves de change ont fortement augmenté ces dernières années, atteignant près de 250 milliards de DH. Mais ces réserves ne nous rapportent pas grand-chose, sur le plan des placements, d’autant que leur rémunérations diminuent», analyse Lahlimi. D’où son idée d’en utiliser une partie pour des besoins d’investissement.
«Nous avons un certain nombre de risques à couvrir, c’est certain. Et il y a un calcul réalisé par le FMI quant au niveau de risque de chaque pays. Pour le Maroc, avec près de 4 mois d’importations de biens et services, ces risques sont couverts. Dès lors, ne serait-il pas opportun de mobiliser une partie de ces réserves de changes, c’est-à-dire la partie située au-delà de ce qui nous permet de couvrir nos risques, pour la destiner à l’investissement dans des fonds dédiés à des secteurs d’avenir et productifs ? C’est une question qui mérite d’être posée, et le débat est ouvert», note Lahlimi. On attend avec impatience la réponse du gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri.
Pour rappel, d’après la Banque centrale, à fin 2016, les réserves internationales nettes du Maroc couvrent 6 mois et 21 jours d’importations de biens et services, puis devraient s’établir à 7 mois au terme de 2017.