Les pays du monde entier sont en train de revoir leurs modèles économiques afin de s’adapter aux nouvelles contraintes imposées par la Covid-19, ce qui passera sans aucun doute par une reconsidération des relations économiques internationales.
C’est dans ce cadre qu’a été organisée par la Research Institute for European Mediterraneanand African Studies ( RIEMAS) un Webinarsous le thème: «Economie mondiale post Covid-19 : Quel rôle pour le partenariat économique Maroc-UE ?».
Il a été question durant ce débat, animé parFathallah Sijilmassi, ancien Ambassadeur, de mettre l’accent sur l’avenir du partenariat économique qui lie le Royaume à l’UE, dans une conjoncture mondiale fortement marquée par les conséquences de la crise sanitaire.
Un avenir qui, selon les intervenants, devrait être basé sur une meilleure intégration du Royaume dans les secteurs stratégiques de développement européen, et une réévaluation du partenariat pour un traitement commercialplus équitable.
«L’Europe est dans une réflexion profonde sur la façon avec laquelle elle souhaite réguler sa relation avec le nouveau visage de la mondialisation, et revoir son calcul des coûts. Il est fort probable que nous rapatrions plusieurs secteurs stratégiques même si ce sera difficile et coûteux. L’idée pour le Maroc est donc de se poser la question sur les moyens à même de se positionner sur les chantiers qui pourront lui permettre d’être le partenaire de l’Europe dans cette nouvelle dimension. Il s’agit de l’économie verte et du digital», a fait remarquer Michaela Dodini, Chef de la section commerciale de la délégation de l’Union européenne à Rabat.
Le directeur de cabinet du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Ryad Mezzour, a expliqué quant à lui : «Que le partenariat Maroc-UE est extrêmement solide à tous les niveaux, que ce soit sécuritaire, économique ou culturel avec une coopération exemplaire. Ce partenariat profond doit être relu à travers un nouveau paradigme», rappelant qu’il faut que tous les mécanismes qui sont en train d’être préparés au niveau européen pour soutenir la relocalisation de certaines activités,excluent le Maroc, malgré le fait qu’il soit un partenaire fiable et un bon relais de compétitivité pour l’Europe».