Plan Maroc Vert : la tutelle défend son bilan

Plan Maroc Vert : la tutelle défend son bilan

 

La stratégie sectorielle a permis de hausser la productivité et la qualité des produits. 

Le taux de croissance moyen du secteur agricole est de 5,25% entre 2008 et 2018. 

 

Par Charaf Jaidani

 

La Chambre britannique de commerce au Maroc (BriCham) a choisi pour sa dernière conférence de débattre du Plan Maroc Vert (PMV). Et pour cause, le Royaume-Uni sera l’invité d’honneur du prochain Salon international de l’agriculture de Meknès (SIAM) 2020 et le Maroc vient de signer un accord d’association avec ce pays englobant un important volet agricole. 

Faisant le bilan du PMV, Mehdi El Arrifi, Directeur général de l’Agence de développement agricole (ADA), a souligné que «10 ans après le lancement du PMV, l'agriculture marocaine a résolument emprunté un chemin de développement prometteur, comme le montrent les volumes d'investissement, la croissance de la production des principales filières, ou encore la mobilisation des partenaires internationaux et bailleurs de fonds confiants en l'avenir du secteur». 

En effet, entre 2008 et 2018, la valeur des projets lancés a atteint 106 milliards de DH, dont 60% émanent du secteur privé. La stratégie nationale a permis la création de 250.000 emplois et a hissé le PIB agricole de 75 milliards de DH à 125 milliards de DH. Avec une moyenne de 5,25%, le taux de croissance du secteur s’est inscrit, lui aussi, dans un trend haussier dépassant celui du niveau national. 

Il faut rappeler que le PMV s'articule autour d'une approche globale intégrant l'ensemble des acteurs opérant dans le secteur agricole, et repose sur deux piliers : un premier pilier axé sur le développement accéléré de l'agriculture à haute valeur ajoutée, et un deuxième orienté vers la mise à niveau des agriculteurs fragiles en milieu défavorisé, à travers une forte contribution de l'Etat. 

«Toutes les filières ont connu une amélioration de la productivité et de la qualité. Nous notons également la hausse de la couverture des besoins du Maroc qui assure actuellement 100% pour les fruits, légumes et les viandes et 95% de lait», explique El Arrifi. 

Avec le Fonds de développement agricole (FDA), les exploitants ont pu bénéficier d’un soutien financier pour s’équiper. Ainsi, 23 milliards de DH de subventions ont été octroyés. A titre d’exemple, le taux de mécanisation est passé de 5 tracteurs par 1.000 hectares en 2008 à 9 en 2018 dépassant les normes fixées par la FAO établies à 6 tracteurs par 1.000 hectares. 

 


Encadré : 2 milliards de m3 d’eau économisés

Grâce à un vaste programme de soutien pour la modernisation du réseau d’irrigation et l’incitation des exploitants à s’équiper de matériel moderne, le Maroc a pu économiser 2 milliards de m3. Cette gestion rationnelle des ressources hydriques a eu un impact favorable sur le rendement des filières et aussi l’environnement. L’objectif de reconversion des superficies vers l’irrigation localisée fixé à 550.000 hectares à l’horizon 2020 est quasi atteint. Par ailleurs, le Maroc poursuit son programme de construction des barrages pour la mobilisation des eaux de surface. 

 

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