Le laboratoire Pharma 5, qui a mis en place récemment un traitement contre l’hépatite C à un coût accessible, a de grandes ambitions industrielles pour le continent africain. Le point avec Tarek Mhaimer, responsable export du groupe.
Finances News Hebdo : Quel est le sens de la présence du groupe Pharma 5 à la dix-septième édition du Forum pharmaceutique international tenue en Tunisie ?
Tarek Mhaimer : C’est la neuvième participation de notre groupe à cet événement continental. Notre laboratoire prend part au FPI, d’autant plus qu’il est le premier exportateur de médicaments en Afrique subsaharienne. Cette manifestation permet de mettre en lumière nos produits à l’échelle continentale ainsi que les différentes nouveautés. Le groupe a développé un nouveau traitement contre l’hépatite C. Les citoyens marocains ainsi que nos frères issus des pays subsahariens peuvent désormais guérir de cette pathologie à un coût, loin d’être prohibitif. Le traitement est sans effets secondaires avec une durée réduite de trois mois.
F.N.H : Le fléau des médicaments contrefaits est assez prégnant dans plusieurs pays africains. Comment votre groupe arrive-t-il à se prémunir contre ce phénomène ?
T.R : Effectivement, ce phénomène existe dans les marchés où notre laboratoire est présent. Nous participons activement à la lutte contre les médicaments contrefaits en donnant un coup de main aux autorités des pays dans lesquels ce fléau est une réalité. Il est utile de préciser que les médicaments produits par l’ensemble des laboratoires marocains sont fabriqués selon des normes internationales de bonnes pratiques de production.
F.N.H : Avez-vous des projets d’ouverture d’unités de production dans des pays africains ?
T.R : Notre groupe s’est inscrit dans une autre démarche qui ne se limite pas à un partenariat classique avec les pays africains. C’est-à-dire exporter uniquement des médicaments à partir du Maroc. En effet, nous sommes sur des projets d’implantation industrielle dans certains pays du continent. Ce qui devrait bien entendu aboutir à un transfert de technologie. Cela dit, suite aux multiples visites royales dans les pays d’Afrique subsaharienne, qui ont donné une forte impulsion à la coopération Sud-Sud, nous constatons que les autorités de ces pays facilitent l’implantation des groupes marocains sur leur territoire.