Pour le cabinet de conseil britannique, la libéralisation du dirham aurait un impact positif sur les IDE et sur la compétitivité des exportations.
Dans son rapport 2016 dédié à l’économie marocaine, Oxford Business Group s’est penché, entre autres, sur la question de la libéralisation du régime de change. Le cabinet de recherche et de conseil anglais explique en quoi cette libéralisation progressive pourrait être bénéfique au Royaume.
Ainsi, Walter Siouffi, directeur général à Citigroup Maroc en charge du Maroc de la Tunisie et de la Lybie, estime qu’un «un tel changement serait de nature à renforcer l’image du Royaume en tant que destination pour les investissements, et son émergence en tant que centre financier régional».
Une monnaie plus flexible pourrait aussi permettre au Maroc d’améliorer la compétitivité de ses exportations par rapport à des pays comme la Turquie ou le Brésil, dont les monnaies ont fortement chuté.
Dans le même temps, poursuit-il, un tel changement aura un impact limité sur les investisseurs familiers avec le régime actuel, dans la mesure où il n’y a actuellement aucune limitation sur le rapatriement des capitaux et des dividendes pour les investisseurs étrangers.
Cette libéralisation irait de paire avec la montée en puissance de la place financière Casablancaise, Casablanca Finance City (CFC), dont le développement devrait attirer de nouveaux investissements de la part d'entreprises étrangères, notamment grâce à son cadre fiscal attractif, souligne l'OBG.
Pour rappel, en avril dernier, le Wali de Bank Al-Maghrib Abdellatif Jouahri annonçait son intention de faire basculer le dirham vers un régime de change plus flexible, avec le soutien du FMI. Un basculement dont la mise en œuvre devrait débuter à compter du deuxième semestre 2017. La première étape de cette transition consiste à définir une bande de fluctuation pour le dirham, et à lancer une campagne de sensibilisation et de formation à destination des opérateurs économiques.