«Notre directeur juridique est actuellement à Bruxelles pour démonter que le cadmium contenu dans le phosphate ne passe pas dans le sol», a déclaré le PDG de l’OCP.
La presse nationale s'est fait l'écho dernièrement d'une proposition de règlement en préparation par la Commission européenne afin d'interdire, ou du moins limiter, les importations de phosphates en provenance du Maroc, à cause d'un métal cancérigène, le cadmium en l'occurence, contenu dans le minerai.
Finances News Hebdo a profité d’une conférence à l’ISCAE de Mostapha Terrab, PDG de l’OCP, pour l’interroger sur les derniers développements de cette affaire.
«Cela fait 20 ans que l’on parle du cadmium. Il s’agit d’une bataille parmi d’autre que l’on mène. On s’y prépare depuis longtemps par le bais de la technologie et d’un lobbying actif», a répondu M. Terrab. «Notre directeur juridique est actuellement à Bruxelles pour démonter que le cadmium contenu dans le phosphate ne passe pas dans le sol», a-t-il ajouté.
Il précise également que ce genre de bataille est fréquent. Surtout lorsque l’on est un groupe mondial, faiseur de marché. Car il y a non seulement des pressions issues du lobby environnemental, mais aussi celles émanant de pays concurrents qui développent des projets phosphatiers. «Cela fait partie du jeu, nous menons une trentaine de batailles comme celle-ci», résume, pragmatique, Terrab.
Et de préciser que l’UE n’a pas encore pris de décision à ce sujet, d’autant que plusieurs pays européens sont opposés à une telle réglementation qui renchérirait le prix des engrais.