Israël, dont le PIB par habitant se chiffre à 42.823 dollars, offre plusieurs opportunités d’affaires aux opérateurs marocains en quête de nouveaux marchés d’expansion.
Le pays, leader mondial en matière de R&D, peut devenir une destination de choix pour certains produits marocains.
Par M. Diao
Les autorités marocaines et israéliennes ont acté officiellement, en décembre 2020, le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Les hommes d’affaires de part et d’autre n’ont pas perdu de temps pour mettre sur pied des mécanismes allant dans le sens de l’exploration des opportunités d’affaires et d’investissement.
Le Conseil d’affaires MarocIsraël et la Chambre de commerce Israël-Maroc ont vu le jour rapidement. Il existe ainsi une forte volonté des hommes d’affaires israéliens et marocains de densifier les échanges commerciaux.
Pour preuve, la CGEM et la Israeli Employers and Business Organization (patronat israélien) ont organisé mardi un webinaire de présentation des opportunités commerciales et d'investissement que peuvent saisir les entreprises marocaines en Israël. Ce pays, dont le PIB par habitant se chiffre à 42.823 dollars, offre plusieurs opportunités d’affaires aux opérateurs marocains en quête de nouveaux marchés d’expansion. Israël, avec une population (9,3 millions d’habitants) qui a un pouvoir d’achat élevé, a occupé la 15ème place du classement Global Innovation Index 2021 devant le Canada et derrière Hong Kong. L’autre donne de taille est que le pays fait partie du groupe des Etats à revenu élevé.
D’après l’OCDE, Israël investit plus de 4,3% de son PIB dans la recherche et développement. D’ailleurs, il a exporté une valeur de 114 Mds de dollars en 2019 et dénombre pas moins de 400 centres de recherche et développement créés par des multinationales. L’événement virtuel a été l’occasion pour les intervenants israéliens de porter à la connaissance de leurs homologues marocains les atouts de l’économie, dont les principales caractéristiques sont l’ouverture et l’orientation vers l’export.
Le secteur des IT s’avère être une branche prépondérante de l’économie israélienne, forte de 9.000 start-up en 2020. Celles-ci ont levé le montant record de 10 Mds de dollars en 2020. C’est dire le poids du capitalrisque comme mécanisme de financement des entreprises innovantes. C’est pourquoi Israël revendique le statut de «Start-Up Nation».
Ces secteurs à explorer
«Notre collaboration peut s’élargir à plusieurs secteurs d'intérêt commun identifiés tels que l’agriculture, les énergies renouvelables, l’eau, l’industrie, le tourisme, l’éducation, les nouvelles technologies, l’innovation et la cybersécurité», précise en substance Steve O’hana, président du Conseil d’affaires Maroc-Israël. Selon lui, un leader mondial de la télémédecine, issu de son pays, est en cours d’installation dans le Royaume. Le pays, leader mondial en matière de recherche et développement et dont la taille de l’économie est supérieure à près de deux fois et demie à l’économie marocaine, peut devenir une destination de choix de certains produits nationaux.
Il y a lieu de citer les produits halieutiques, ainsi que les articles d’ameublement et de textile. En Israël, la consommation des produits précités s’est inscrite sur une trajectoire haussière au cours des dernières années. Les conducteurs électriques, les pièces automobiles ainsi que les composantes entrant dans la fabrication d’hélicoptères affichent également un grand potentiel sur le marché israélien.
Ce dernier, réputé pour sa maturité et son caractère complexe, est fort de plus de 200 malls et centres commerciaux. Israël, dont 40% de la population résident à Tel Aviv (ce qui constitue un atout logistique), s’approvisionne essentiellement auprès de quatre principaux pays (USA, Chine, UE et Turquie).