«Le Salon a un effet sur Meknès»

«Le Salon a un effet sur Meknès»

Jawad ChamiC’est durant les périodes de crise que les opérateurs cherchent à promouvoir leurs produits.

Eclairage de Jawad Chami, commissaire du SIAM.

 

* Finances News Hebdo : Le Salon coïncide avec la crise à l’international et la sécheresse au niveau national. Cela n’a-t-il pas un impact sur l’affluence ?

 

* Jawad Chami : C’est durant la crise que les opérateurs tant privés que publics cherchent à améliorer leur activité. La plupart des problèmes sont d’ordre commercial et le SIAM est une occasion propice pour promouvoir les produits. Pour la sécheresse, je vous renvoie à 2008 qui a été une saison très médiocre pour la campagne agricole, mais qui a vu une participation record aussi bien des visiteurs que des exposants.

* F.N.H. : L’organisation du Salon s’améliore chaque année, mais qu’est-ce qui a été fait dans la ville de Meknès et ses environs pour améliorer l’accueil des visiteurs au niveau de l’hébergement, la circulation, la restauration… ?

* J.C. : Malheureusement, nous n’avons pas un programme de travail avec les élus de Meknès. Nous sommes fiers que le SIAM a acquis une notoriété à l’international, cela a permis de faire la promotion de la ville. J’aurais souhaité que les élus de la ville soient plus proches et plus impliqués. Nous recevons des gens de tout le pays ainsi que des gens de l’étranger. Il est anormal de ne pas aménager au maximum, même si les moyens sont limités. Mais il y a toujours possibilité de faire mieux avec les moyens dont on dispose.

Par rapport à l’infrastructure hôtelière, on a vu quelques nouveaux hôtels qui démarrent grâce à ce projet. Il y a un certain nombre de professionnels du tourisme qui ont investi ces trois dernières années. Certes, ce sont de petites structures mais qui ont pu améliorer la capacité d’accueil.

Par ailleurs, il faut souligner que pour les villes environnantes comme Fès, Ifrane ou Azrou l’offre est plus étoffée non seulement pour les exposants mais aussi pour les visiteurs.

En tout cas le Salon a eu un effet sur la ville et ses environs

 

Nous travaillons en collaboration avec les centres régionaux du tourisme (CRT) de façon à orienter les gens vers les hôtels où il y a des places disponibles. Ce n’est pas un handicap d’habiter à 50 km de la ville. On le voit dans d’autres pays. Pour ce qui est de la circulation, je dois rendre hommage aux agents de sécurité qui font un travail remarquable. Sans leur concours, il est difficile de gérer cet afflux massif du Salon.

 

C’est un site enclavé, d’un côté il y a le Palais royal et de l’autre l’académie militaire, il y a aussi un quartier populaire, l’un des plus denses de Meknès. Les autorités nous aident dans la gestion de la circulation, les accès, le filtrage, la sécurité,… Nous dédions un gros budget à la signalétique de la ville. Depuis l’accès par l’autoroute, le chemin est indiqué à 3 catégories de visiteurs : les exposants qui ont leur propre accès, les visiteurs motorisés et les piétons qui disposent de leur propre entrée. Pour les parkings, nous avons le soutien de la Sorec qui met à notre disposition l’hippodrome limitrophe du Salon et les FAR  nous laissent une partie de l’académie.

* F.N.H. : Le SIAM a acquis cette dimension inernationale, quelle est la part des visiteurs étrangers ?

* J.C. : Chaque année, il y a une croissance des visiteurs étrangers. Nous avons programmé deux accès pour eux. Nous estimons que des gens qui prennent l’avion et qui viennent jusqu’au SIAM ont droit à un accueil plus favorable pour apporter un maximum à leur sécurité et à leur confort.

 

Propos recueillis par C.J


 

 

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