Le gouvernement veut encourager les citoyens à rouler écolo. Pas sûr que cela suffise pour autant.

Il s’agit d’une ancienne revendication des professionnels du secteur qui vient à peine d’être adoptée par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de Finances 2017 (PLF 2017). La COP22 qui doit se dérouler à Marrakech prochainement y est sans doute pour quelque chose. Le gouvernement se devait de faire un geste. Surtout que le parc auto national largement diéselisé fait tâche pour un pays qui s'enorgueillit d'être à l'avant-garde en matière de lutte contre le réchauffement climatique. 38% des émissions de gaz à effet de serre sont le fait des véhicules à moteur. Ils sont la première source d'émission de CO2 du pays.

Il a donc été décidé d’exonérer, à compter de l’année prochaine, les véhicules à moteur électrique ou hybride, de la taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles (TSAVA plus connue sous l’appellation vignette). La note de présentation du PLF 2017 justifie cette mesure par la volonté d’inciter la demande nationale pour l’achat de cette catégorie de véhicules, et encourager les marocains à rouler écolo. Pas sûr que cela suffise pour autant. Surtout que le coût d’achat de ce genre de véhicules et supérieur à celui d’une voiture classique à moteur thermique. Sur certains modèles, la différence peut atteindre jusqu’à 50.000 DH. D’ailleurs, la baisse des droits d’importations sur les véhicules propres n’a pas eu l’effet escompté sur les volumes de ventes.

Si les importateurs et les distributeurs automobiles se montrent satisfaits de ce premier pas, ils n’en espéraient pas moins d’autres incitations. Ils proposent d’ailleurs un pack fiscal incitatif comprenant une dizaine de mesures, dont les plus emblématiques sont une TVA à 10%, ou encore l’instauration d’un système de bonus-malus. Les négociations avec le gouvernement sont en cours.