Industrie automobile : le taux d’intégration est de 55% en 2017, et atteindra 65% en 2020

Industrie automobile : le taux d’intégration est de 55% en 2017, et atteindra 65% en 2020

 

En marge de la conférence de presse de présentation des 26 contrats d’investissements signés devant le Roi Mohammed VI ce matin, Moulay Hafid Elalamy (MHE), ministre de l’Industrie, en a profité pour révéler quelques chiffres sur le taux d’intégration locale de l’industrie automobile au Maroc.

Ce dernier devrait s’établir à 55% en fin d’année 2017 selon les données du ministère. Avec un volume d’exportation du secteur automobile qui devrait atteindre 70 milliards de DH en 2017 selon les estimations, la valeur ajoutée qui restera au Maroc serait donc de 38,5 milliards de DH.

C’est déjà en soi une belle avancée souligne le ministre qui rappelle qu’en 2007, l’industrie automobile marocaine réalisait un chiffre d’affaires à l’export de seulement 12 milliards de DH avec un taux d’intégration de 16%.

Mieux encore, pour 2020, le ministère s’attend à un volume d’affaire à l’export de 100 milliards de DH, avec un taux d’intégration de 65%. Ce qui donnerait une valeur ajoutée local de près de 65 milliards de DH !

Des chiffres qui ne sortent pas du chapeau tient à préciser MHE. PSA par exemple, dont l’usine à Kénitra doit démarrer ces activités en 2019, a déjà commandé pour 600 millions d’euros de pièces auprès de fournisseurs locaux, sur le milliard d’euros prévus dans le contrat avec l’Etat marocain.

Même chose pour Renault, dont l’écosystème signé avec le gouvernement prévoit que le constructeur français s’approvisionne en pièces chez des fournisseurs locaux pour un montant de 2 milliards d’euros. Selon le ministère, le constructeur français aurait déjà acheté pour plus d’un milliard d’euros de pièces auprès d’équipementiers installés au Maroc.

«Renault et PSA sont très en avance sur les objectifs fixés en matière de sourcing», révèle le ministre.

Ce dernier constate par ailleurs qu’avec les usines Somaca, Renault Melloussa et PSA kénitra, la capacité du Maroc atteindra en 2019 près de 650.000 véhicules. Une masse critique qui permet d’attirer les équipementiers vers le Maroc, même les plus réticents d'entre eux. En témoigne les 26 contrats signés aujourd’hui dans des filières encore inexistantes au Maroc comme les jantes en aluminium, l’éclairage, la direction assistée, ou encore les systèmes d’étanchéité.

 

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