Indice de prospérité : Le Maroc à la 73ème place

Indice de prospérité : Le Maroc à la 73ème place

Ecole au MarocUne étude Legatum Prosperity Index concerant 142 pays.

Le Maroc à la traîne au niveau de l’éducation.

Les pays du Maghreb ont enregistré leurs meilleures performances dans les sous-indices «économie» et «entrepreneuriat et opportunités».

La sixième édition annuelle «Legatum Prosperity Index» vient d’être publiée par Harvard Business Review : il s’agit d’une analyse comparative de 142 pays portant sur les mesures de la richesse et du bien-être. Les pays du Maghreb sont classés dans la catégorie de la basse moyenne.

Ainsi, l’indice de Legatum Institute classe le Maroc à la 73ème place, suivi de la Tunisie (78ème ) et de l’Algérie (100ème). La Mauritanie est classée au 122ème rang, alors que la Libye ne figure même pas dans ce classement. Sur 142 pays représentant plus de 96 % de la population mondiale et 99 % du PIB mondial, les pays du Maghreb demeurent mal classés malgré une amélioration au niveau du sous-indice de «l’entrepreneuriat et opportunités».

Cet indice permet de mesurer un large éventail de facteurs au sein d’une société et espère changer la façon dont les décideurs et les leaders mondiaux visualisent et agissent dans le monde. Les pays sont classés en fonction de leurs performances en matière d’économie, d’éducation, de santé, de libertés individuelles, de sécurité et de capital social.

Les facteurs utilisés pour l’élaboration de l’indice de la prospérité sont présentés en huit sous-indices (économie, entrepreneuriat et opportunités, gouvernance, éducation, santé, sûreté et sécurité, libertés individuelles, et capital social) qui combinent des données dures avec les données de l’enquête qui reflètent l’expérience des citoyens.

La mesure de la prospérité globale, sur une base comparative de plusieurs pays et à travers le temps, n’est pas une chose simple. Par exemple, un événement majeur durant ces deux dernières années a été le «printemps arabe» et le regard du monde s’est dirigé vers les pays concernés pour mesurer l’impact des  révolutions sur leurs économies.

Ainsi, les pays du Maghreb ont enregistré leurs meilleures performances dans les sous-indices «économie» et «entrepreneuriat et opportunités». La Tunisie et l’Algérie ont amélioré leur performance en matière d’entrepreneuriat et opportunités, en enregistrant respectivement un score de 53 et de 93.

Le Maroc, quant à lui a enregistré un score de 78. L’amélioration de ce sous-indice est due, en partie, aux niveaux croissants de la technologie des communications, notamment dans le secteur de la téléphonie mobile. En effet, le Maroc compte 113,3 portables pour 100 personnes, contre une moyenne mondiale de 98,7 portables pour

100 personnes.  L’amélioration de l’entrepreneuriat et des opportunités est également attribuée à la baisse des frais de démarrage de l’activité de l’entreprise marocaine. Aujourd’hui, ces frais ne dépassent pas 15,7% du revenu national brut.

Ces coûts ont diminué sauf pour l’Algérie où ils demeurent essentiellement inchangés, relèvent les résultats de l’indice. Le rapport note une forte baisse du capital social, tendance propre à la région MENA.

Le capital social est important pour la prospérité parce qu’il  mesure le niveau de cohésion sociale, l’interaction sociale et la confiance dans une société. Au Maghreb, la baisse a été prononcée pour la Tunisie, qui a chuté de 32 positions dans le capital social en 2010, soit à la 122ème place de l’indice 2012. L’une des composantes du capital social est le niveau de soutien que la personne a dans la société.

Au Maroc, le pourcentage de la population qui croit pouvoir compter sur l’aide des amis et de la famille est de 83,3%, contre une moyenne mondiale de 80,6% ; pourtant, seuls 3,7% des Marocains ont fait acte de charité en 2011, contre une moyenne mondiale de 28%.

En revanche, c’est au niveau de l’éducation que le bât blesse. En effet, le Maroc est classé 110ème.

Au niveau mondial, et pour la première fois, les Etats-Unis ne figurent pas au top 10 des meilleurs pays en terme de prospérité générale. La France, d’après cet index, est en déclin en 2012 puisqu’elle se classe désormais à la 21ème place, perdant ainsi 3 places par rapport à 2011.

Mais, il y a plus surprenant : l’indice révèle que la France a également diminué dans les sous-indices tels que ceux de la gouvernance et de la liberté individuelle. En outre, la France n’est pas dans le Top 10 de l’indice capital social où la première place est occupée par la Norvège.

Six des quinze premiers pays ayant le plus fort indice global se trouvent en Asie, alors que les trois premières places sont occupées par la Norvège, le Danemark et la Suède; quant à l’Allemagne, elle occupe la 14ème place.

En analysant la prospérité globale, on constate que les Tigres asiatiques, Hong Kong, Singapour, Taiwan, la Corée du Sud, sont classés parmi les 30 premiers. Par ailleurs, l'indice de la prospérité identifie un groupe secondaire des pays d'Asie ayant chacun une bonne performance à travers les sous-indices : il s’agit du Vietnam, de la Malaisie, de l'Indonésie et de la Thaïlande. En fait, c’est l’Indonésie qui a connu la plus forte augmentation de la prospérité générale depuis 2009, au niveau mondial.

 

Par S. Z.


 

 

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