HCP: la sécheresse pèse sur la croissance au premier trimestre 2024

HCP: la sécheresse pèse sur la croissance au premier trimestre 2024

La croissance économique nationale devrait connaître une modération au cours du premier trimestre 2024, selon un rapport du Haut Commissariat au Plan.

La reprise économique amorcée à la fin de 2023 aurait été entravée par le retour de la sécheresse automnale. Le démarrage de la campagne agricole 2023/24 aurait été marqué par un retard notable dans l'installation des cultures précoces, avec un déficit pluviométrique atteignant 53% au cours des quatre premiers mois par rapport à une saison agricole normale. Une amélioration de 0,5% de la valeur ajoutée agricole en variation annuelle serait envisageable si les conditions pluviométriques se réajustent au régime d'une saison normale, notamment au premier trimestre 2024.

En dehors du secteur agricole, la croissance économique devrait se maintenir à un rythme de 2,9%, soutenue par la progression continue des activités des secteurs secondaires, notamment les industries chimiques, la fabrication de matériel de transport et l'industrie automobile. Les industries extractives devraient poursuivre leur redressement avec une augmentation de 9,4% en variation annuelle, par rapport à une baisse de 11,8% enregistrée un an auparavant. Les services connaîtraient une évolution plus modérée, contribuant néanmoins de manière significative à la croissance économique, avec 1,6 point comparé à 0,5 point pour le secteur secondaire.

La demande intérieure resterait le principal moteur de la croissance, malgré une décélération des revenus ressentie particulièrement dans les régions rurales en raison des conditions climatiques défavorables. Cette décélération impacterait les dépenses des ménages, mais pourrait être atténuée par l'accroissement des transferts publics. En variation annuelle, la consommation des ménages devrait enregistrer une hausse de 1,2% au premier trimestre 2024. La demande intérieure serait également soutenue par l'amélioration des dépenses de consommation des administrations publiques, qui devraient renforcer leurs investissements. Cependant, les investissements des entreprises non financières ralentiraient en raison du maintien de la hausse des coûts de financement bancaire.

Pour le troisième trimestre consécutif, la contribution des échanges extérieurs à l'activité économique demeurerait négative, réduisant la croissance économique globale de 1,8 point. Malgré une demande étrangère solide pour les produits automobiles et une progression continue des exportations de dérivés du phosphate, la croissance du volume des exportations de biens et services ralentirait à 11,4% au premier trimestre 2024, comparé à 15,5% au trimestre précédent, en raison du ralentissement des services. Parallèlement, la croissance des importations resterait soutenue, stimulée par l'amélioration de la demande intérieure et la relance des achats en demi-produits.

Dans l'ensemble, la croissance économique globale devrait s'établir à +2,4% au premier trimestre 2024 en rythme annuel, par rapport à +3,5% au cours de la même période de l'année antérieure.

 

 

 

 

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