Tourisme: avec «Go Siyaha», le Maroc veut attirer une nouvelle génération de touristes

Tourisme: avec «Go Siyaha», le Maroc veut attirer une nouvelle génération de touristes

L’accompagnement technique des entreprises touristiques permettra d’améliorer leur compétitivité. Entretien avec Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT).

 

Propos recueillis par C. Jaidani

Finances News Hebdo : Quelles sont vos attentes par rapport à «Go Siyaha, le nouveau programme de soutien aux entreprises touristiques» ?

Hamid Bentahar : Nous avons accueilli très positivement le lancement de «Go Syaha». C’est un vœu émis depuis longtemps par les professionnels du tourisme. Lancé par le département du tourisme, il a été déployé par l’agence Maroc PME. C’est un programme destiné non seulement au soutien de l’investissement dans le secteur, mais aussi pour assurer un accompagnement technique des entreprises. L’objectif est de développer leur capital humain et leur assurer la transition vers des pratiques durables et innovantes. La destination Maroc veut attirer de nouveaux types de visiteurs. C’est pour cela que «Go Siyaha» ambitionne de stimuler l’écosystème et capitalise sur une offre d’animation innovante et diversifiée pour créer des expériences uniques dans les différentes régions du Royaume. Pour relever ces défis, le nouveau programme vise à accélérer la croissance et la compétitivité des entreprises touristiques pour attirer une nouvelle génération de touristes.

F.N.H. : Les professionnels du tourisme sont-ils associés dans la conception de ce programme ?

H. B. : Le programme est conçu en concertation avec les opérateurs du secteur. La Confédération nationale du tourisme (CNT) est un partenaire de premier plan de cette stratégie. Cela fait partie de la feuille de route du tourisme pour la période 2023-2026. L’approche participative, notamment en matière de gouvernance, de réflexion et de déploiement des différents chantiers a montré sa pertinence. Nous connaissons par faitement les problématiques du secteur et avons la force de propositions. Dans la partie accompagnement, «Go Siyaha» vise de nombreuses filières touristiques : hôtellerie, restauration, animation, loisirs, transport touristique, location de voitures…

F.N.H. : L’enveloppe allouée à ce programme est de 720 millions de DH. Est-ce suffisant pour hisser le niveau de compétitivité des entreprises opérant dans le tourisme ?

H. B. : Les 720 MDH seront répartis en fonction des études réalisées par «Maroc PME». C’est un organisme qui regroupe des compétences de haut niveau. Il faut leur faire confiance, ils ont l’expérience et le savoir-faire nécessaires pour faire les bons choix. C’est une première étape, d’autres vont certainement suivre. Vu les objectifs assignés à ce programme et la disposition des professionnels à y adhérer complètement, je suis très confiant pour sa réussite. Je tiens à rappeler qu’au niveau de l’accompagnement technique, Go Siyaha vise à apporter son appui à la stratégie financière, la transformation digitale, le développement durable, l’excellence opérationnelle et le développement des marchés.

F.N.H. : Quelles sont les activités d’animation que le programme veut développer ?

H. B. : Nous visons à développer des activités qui n’existent pas ou qui ne sont pas développées au Maroc, comme certaines activités sportives, découvertes ou de créations. Par exemple, si quelqu’un qui veut lancer un projet de quads ou de vélos électriques, on doit l’encourager. Cela peut toucher également des activités qui ont des liens avec la préservation de l’environnement. Le programme permettra de toucher des clients que nous n’avons pas et d’améliorer notre attractivité. Auparavant, «Maroc PME» n’accompagnait pas les entreprises touristiques, le secteur était exclu. Ce qui n’est pas le cas actuellement.

F.N.H. : Etes-vous confiant pour l’évolution du secteur en 2024 ?

H. B. : Il y a beaucoup de raisons d’être optimiste. La demande est toujours maintenue. La destination Maroc est très attractive et son image s’est améliorée. Les stratégies de développement de la RAM ou celles de l’ONMT ne peuvent que contribuer à cet essor. Il faut s’occuper de la qualité de l’expérience, et donner les moyens à l’ONDA pour améliorer l’accueil des voyageurs. Il faut également travailler l’expérience de la mobilité et le transport public en général. Pour fidéliser les touristes, l’offre touristique existante doit monter en gamme. 

 

 

 

 

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