Forum de l’investissement souverain : Naissance d’un fonds pour financer les énergies renouvelables

Forum de l’investissement souverain : Naissance d’un fonds pour financer les énergies renouvelables

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Emanation de la Banque islamique de développement, la Société d'investissements énergétiques et la Société Marita immobilière, le nouveau fonds annoncé en marge de la deuxième édition du Forum de l’investissement souverain sera dédié au financement des projets d’énergies renouvelables au Maroc et en Afrique.

Après Jeddah en mai 2015, le Forum de l’investissement souverain, organisé par la Banque islamique de développement (BID), a tenu sa deuxième édition en début de semaine à Rabat. L’occasion pour les dirigeants des fonds souverains des pays membres de la BID d’échanger leurs expériences et de présenter les projets et les opportunités offertes dans un monde en pleine mutation. Le Forum, souligne Abdellatif Zaghnoun, DG de la CDG, se tient dans une conjoncture marquée par un ralentissement de l’activité économique des pays émergents, une détérioration des moteurs classiques de la croissance, en lien avec la chute des cours de matières premières, la crise de l’immobilier et la décélération du crédit. Une situation qui pousse le numéro un de la BID, Ahmad Mohamed Ali, à inviter les dirigeants des fonds souverains présents à Rabat à orienter leurs placements vers des investissements valorisant l’épargne des générations futures, notamment les projets d’infrastructures, dont le besoin en investissement chez les pays membres de la BID est estimé à 200 milliards de dollars par an. Au Maroc, a tenu à rappeler le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaïd, «plusieurs secteurs offrent de multiples opportunités aux fonds souverains cherchant à monter des projets rentables et assurément durables, dans le cadre de la diversification sectorielle et géographique de leurs affaires». L’un des moments phares du Forum de Rabat a été l’accord signé entre la BID, la Société d'investissements énergétiques et la Société Marita immobilière (SMI), portant sur la mise en place d’un fonds dédié au financement des projets d’énergies renouvelables au Maroc et en Afrique. Mais on n’en saura pas plus avant le 7 novembre prochain, date prévue pour le lancement officiel de ce Fonds, en marge de la COP22 à Marrakech.

 

Entretien

Kénitra, ville pilote pour l’essai des véhicules électriques

Dans cette interview réalisée en marge du Forum de l’investissement souverain, Rachid Smidi, DG délégué de Marita Group, nous parle de la nouvelle convention signée avec le Fonds Asma Capital et des nouveaux projets démonstrateurs d’énergies renouvelables à Kénitra et à Marrakech.

Finances News Hebdo : Quels sont vos objectifs en signant un accord avec Asma Capital ?
Rachid Smidi : L’accord signé avec Asma Capital Partners a pour objectif de mobiliser des fonds pour financer deux nouveaux marchés prometteurs, la mobilité électrique et les énergies renouvelables. Il s’agit de ramener les capitaux nécessaires au développement des industries liées à ces deux marchés, tout en garantissant aux clients potentiels les financements nécessaires à l’acquisition de ces technologies. L’appui et la qualité des institutions associées au Fonds Asma Capital, notamment la Banque islamique de développement (BID), le fonds saoudien et l'autre bahreïni, devront animer et inciter les opérateurs privés à venir développer ces activités.


F.N.H. : Vous comptez lancer de nouveaux projets à Kénitra et à Marrakech. Pouvez-vous nous en dire plus ?
R. S. : Au niveau de Kénitra, il s’agit de développer une infrastructure de recharge pour véhicules électriques. Dans un premier temps, nous voulons développer une flotte de véhicules électriques fabriqués à l’étranger. Avec l’idée de pouvoir produire à terme un véhicule électrique marocain. Des accords de principe ont été signés dans ce sens avec des partenaires industriels français et américains. Le choix de Kénitra répond donc à cette volonté d’avoir une ville pilote appelée à booster rapidement le marché des véhicules électriques. Au niveau de Marrakech, ville d’accueil de la Conférence mondiale sur le climat (COP22), tous les partenaires, comme l’a d’ailleurs souligné le président de la BID, se sont mobilisés pour le lancement de grands démonstrateurs technologiques, particulièrement dans les domaines de la mobilité électrique et de la production énergétique.

Propos recueillis par W. El Mouden

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