Filière des figues : De fortes potentialités à saisir

Filière des figues : De fortes potentialités à saisir

◆Le département de tutelle ambitionne de porter les superficies de 62.000 ha à plus de 80.000 ha. 

◆Un effort est déployé pour moderniser les exploitations. 

 


Par : Charaf Jaidani


Taounate abrite du 25 au 30 septembre le festival national des figues. Cet événement est une occasion pour mettre en lumière les réalisations de cette filière et débattre des moyens qui pourraient la booster davantage. 

L’activité qui s’étale au Maroc sur une superficie de 62.000 ha, assure une production annuelle moyenne de 120.000 tonnes. Elle est concentrée essentiellement dans les régions à climat tempéré, comme les zones montagneuses du Rif et du Moyen- Atlas mais aussi dans les plaines de la Chaouia, Doukkala et Haouz. La région des Jbala représente à elle seule pas moins de 45% de cette superficie. 

«Dans le cadre du développement de l’arboriculture, conformément aux orientations du Plan Maroc Vert, le ministère de l’Agriculture a mis en oeuvre tout un programme pour la promotion de la filière des figues consistant en l’extension des superficies et l’amélioration de la productivité et la qualité des produits», souligne Nabil Chaouki, directeur du département de développement des chaînes de production au ministère de l’Agriculture. 

Et d’expliquer que l’objectif du PMV est de moderniser les exploitations qui utilisent encore un mode de production traditionnel. Il est question de déployer de nouvelles variétés à fort rendement, résistantes aux maladies et aux aléas climatiques, d’encourager la mécanisation et d’utiliser les intrants de dernière génération. 

Par ailleurs, les projections du PMV prévoient d’augmenter la superficie cultivée de 19.000 ha supplémentaires pour la porter à plus de 80.000 ha dans les années à venir. Outre le marché local, la filière lorgne des débouchés à l’international. 

«Les marchés étrangers sont une réelle opportunité pour les producteurs de figues marocains. Mais à l’instar d’autres activités, certaines contraintes de taille persistent. Parmi elles, produire une quantité suffisante et répondre aux conditions requises en matière de norme et de traçabilité pour décrocher des contrats. C’est ce qui manque au plus grand nombre d’exploitants. Pour y remédier, il faut encourager le regroupement, sous forme d’associations ou de coopératives, en vue de hisser le niveau et impliquer davantage le système d’agrégation pour pallier les faiblesses de l’activité», indique Bouchta Mahmoudi, secrétaire général de l’Association des producteurs de figues de la région de Ouazzane. 


Encadré : Circuit de distribution à revoir 


distribution et de commercialisation. En effet, bien que l’essentiel de la production soit destiné au marché local, il n’existe pas de station de conditionnement répondant aux standards. La production est acheminée en vrac vers les lieux de consommation, entraînant un risque de déperdition important, d’où un manque à gagner pour les exploitants. Aussi, la présence de plusieurs intermédiaires réduit sensiblement la marge des agriculteurs. 


 

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