L’étude menée pour lancer le PMV a identifié clairement la problématique de l’agriculture marocaine. 

Cette étude a non seulement dévoilé des défaillances qui étaient connues par le passé, mais elle a par la même occasion proposé aussi des solutions.

Une bonne partie des exploitations agricoles au Maroc sont de petites tailles fonctionnant selon un système traditionnel. L’utilisation de la mécanisation, des intrants et même le choix des cultures à forte valeur ajoutée étaient pénalisés par différentes contraintes. 

Certes, l’Etat a mis en place des mécanismes pour remédier à cette situation à travers des formules en matière de financement et de soutien. Mais les exploitants demeurent toujours confrontés à des difficultés de valorisation et de commercialisation de leurs produits. 

Pour surmonter ces difficultés, le PMV a proposé une solution adéquate, l’agrégation. Il est question d’améliorer le revenu des fellahs, d’assurer sa constante évolution et aussi de maintenir la compétitivité de la production. 

Le mot agrégation, peu utilisé dans notre langage courant, a été fortement mis en vogue dernièrement. Le but est de regrouper plusieurs entités appelées agrégées qui seront coiffées par une grande entité centrale appelée agrégateur.

Il s’agit d’un opérateur national de grande envergure opérant dans un secteur bien déterminé et qui peut servir de locomotive aux petits exploitants. 

Malgré leur taille, les agrégateurs ont compris qu’ils sont vulnérables si les agrégés ne sont pas bien encadrés et adéquatement accompagnés.

C’est une approche win-win qui assure au premier la stabilité du revenu et, au second, un approvisionnement conséquent et de bonne qualité. 

Ce système, qui est au coeur du pilier II, a pour objectif essentiel de résoudre le problème de l’exiguïté des exploitations et d’assurer l’intégration entre l’amont agricole productif et l’aval commercial et industriel.

Les projets ont concerné pratiquement toutes les régions et toutes les filières.