Le retard de leur mise en fonction est dû à des considérations techniques.
Le Maroc veut s’enquérir des expériences réussies des autres pays en matière de lutte contre les accidents de la circulation.
Eclairage de Abdelaziz Rebbah, ministre de l’Équipement et des Transports.
- Finances news hebdo : Comment le Maroc peut-il tirer profit d’un événement comme le Congrès mondial de la prévention routière ?
- Abdelaziz Rebbah : A travers la participation de plusieurs experts de renommée internationale venant de différents pays, le Maroc peut s’enquérir des expériences des autres Etats. Il y a des pays, comme la Hollande, qui ont réussi à réduire sensiblement les accidents de la circulation en grande partie à travers la sensibilisation. Le nombre de tués est passé de 3.000 par an à 300, et pourtant le nombre de véhicules y est très important si on le compare avec le parc national. Il y a aussi certaines expériences de pays émergents sur le plan réglementaire, technique, de la R&D et dans le domaine du contrôle et de la sensibilisation.
Nous cherchons à cet égard des partenariats. Le gouvernement est décidé à redoubler d’efforts en matière de lutte contre les accidents de la circulation.
- F. N. H. : Est-ce qu’il y a des amendements ou des ajustements au code de la route ?
- A. R. : Pour les professionnels, il y a quelques mesures relatives au retrait des permis de conduire. Et comme c’est leur gagne-pain, pour des considérations sociales nous allons reformuler les conditions de retrait. Il s’agit de réduire les sanctions et les pénalités et non pas les éliminer définitivement. Nous avons reçu les propositions des professionnels et des syndicats dans le cadre de l’approche participative. Nous menons des études pour arrêter des formules intégrées à travers les différents amendements qui doivent prendre en considération les intérêts des différentes parties, mais surtout la sécurité routière. Pour rappel, les accidents de la circulation impactent négativement l’économie nationale de 1 à 2% du PIB.
- F. N. H. : Mais quelle est l’option du gouvernement concernant la mise à niveau du parc des transporteurs professionnels ?
- A. R. : Il y a toute une initiative qui a démarré, il y a quelque temps avec le nouveau code de la route. Il y a une réforme qui a pour objectif le renouvellement du parc, que ce soit le transport de marchandises ou celui de voyageurs (taxis, bus, cars…). Ce programme continuera d’être mis en œuvre. Nous allons l’accélérer et le renforcer et cela peut être considéré comme une réaction positive à la hausse des prix du carburant. Nous sommes en train de travailler sur la réforme des centres de visite technique. Il y a l’accompagnement des transporteurs, le développement des auto-écoles, sans oublier les campagnes de sensibilisation. Tout cela se fait de manière concertée avec les professionnels. Le ministère de l’Equipement et des Transports n’est qu’une partie prenante de cette réforme.
- F. N. H. : C’est pour quand l’application de l’alcotest ?
- A. R. : Nous trouverons les moyens de le mettre en œuvre.
- F. N. H. : Est-ce que ce retard provient d’un blocage ou bien de considérations techniques ou politiques ?
- A. R. : C’est un problème purement technique qui va être résolu. Les alcotests seront bientôt opérationnels.
Propos recueillis par C. Jaidani