* Finances News Hebdo : L’ONDA vient de signer une convention de partenariat avec l’Aéroport international d’Incheon, de la Corée du Sud. Comment et quand pensez-vous qu’elle prendra effet ?
* Dalil Guendouz : En réalité, la coopération entre les deux partenaires a déjà commencé et cette signature ne fait que la formaliser. Sachez que tout un travail a été effectué au préalable par les équipes de part et d’autre pour explorer toutes les pistes de collaboration possible entre les deux partenaires. Cette collaboration qui démarre par le volet formation, prendra la forme de cycles de formation, d’échanges d’étudiants, de visites mutuelles … Probablement que des modules seront animés par nos spécialistes en Corée et réciproquement, des spécialistes sud-coréens viendraient enseigner au Maroc.
Ce sont des actions tout à fait opérationnelles que nous allons démarrer immédiatement.
* F. N. H. : Aujourd’hui, l’ONDA accueille des opérateurs du monde entier, justement s’il fallait se benchmarker, où placeriez-vous l’ONDA sur la scène internationale de cette activité ?
* D. G. : Aujourd’hui, le Maroc a fait une expérience et une expertise certaines en la matière. Et c’est confirmé par le choix de notre pays pour accueillir une Assemblée Générale d’une telle envergure.
Et le Maroc partage les mêmes préoccupations des autres partenaires du monde. Nous avons en effet la chance d’accueillir ici les directeurs des plus grands aéroports dans le monde, et cela est une occasion de discuter avec eux, pour se rendre finalement compte que nous avons les mêmes défis. C’est quelque part une reconnaissance pour l’ONDA de son expertise et une preuve qu’il peut jouer dans la cour des grands, que ce soit en termes de métiers de l’aéronautique, de sa stratégie et de ses ambitions. Et concrètement, nous sommes engagés dans une grande dynamique de certification. Et beaucoup des 25 aéroports que compte le Maroc sont certifiés. Sachant que la certification n’est pas une finalité mais un outil d’amélioration de la qualité de service et c’est là une démarche dans laquelle nous nous inscrivons de manière pérenne.
* F. N. H. : Le flux des passagers a enregistré une hausse de 6,29 % durant le premier semestre. Ne faut-il pas anticiper par une augmentation de notre capacité aéroportuaire ?
* D. G. : Nous allons, et c’est fort heureusement d’ailleurs, un peu plus en terme de capacité qu’en terme d’augmentation du flux. Et c’est comme cela que les choses doivent se passer pour avoir une marge de manœuvre pour anticiper cette augmentation, et non pas attendre des situations de congestion avant d’intervenir un peu à la va-vite.
Aujourd’hui, nous disposons des outils de simulation du trafic aérien et nous travaillons sur nos investissements de manière structurée pour répondre à un besoin futur en terme de trafic, calculé justement avec ces outils-là. Propos recueillis par I. B.