Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et Bank Al Maghrib ont formulé dans leur rapport sur le capital humain, présenté mercredi à la Chambre des conseillers, une série de recommandations qui devront permettre de faire entrer le Maroc de plain-pied dans et de manière irréversible dans l'émergence.
Dans ce rapport, réalisé conformément aux hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, le CESE et Bank Al-Maghrib identifient sept leviers de création de richesse intéressant les dimensions institutionnelle, humaine et sociale de la richesse immatérielle auxquelles le Maroc doit accorder davantage d’attention pour réaliser un développement soutenu, durable, inclusif et plus équitable.
A cet effet, le CESE et Bank Al-Maghrib recommandent en premier lieu le renforcement des compétences du capital humain pour que chacun puisse contribuer à l’émergence du pays, notant que cet objectif requiert un système d’éducation performant et une offre de santé de qualité et accessible à tous. Ils soulignent en outre l’importance de la consolidation du capital institutionnel qui implique l’amélioration de l’efficacité des institutions et la cohérence des politiques publiques en vue de garantir la primauté de la règle de droit, assurer l’accès de tous à des services publics de qualité et accélérer un développement durable et solidaire.
La mise en place d’un nouveau pacte social détint aussi une place centrale dans les recommandations de ces deux institutions qui relèvent que celui-ci doit garantir l’effectivité des droits, la réduction des inégalités sociales et territoriales et la consolidation de la cohésion sociale pour permettre à la fois de renforcer la citoyenneté et de stimuler la performance individuelle et collective.
De même, le CESE et Bank Al-Maghrib préconisent la consolidation du socle de valeurs et une meilleure valorisation du patrimoine culturel afin d’en faire un gisement de création de richesses partagées et d’opportunités pour l’expression positive de la jeunesse. Ils insistent également sur l’impératif d’opérer une transformation structurelle de l’économie nationale en vue de renforcer sa capacité à créer des emplois et d’améliorer sa compétitivité et son intégration, tant au niveau national qu’international ainsi que sa diversité, son attractivité et sa valeur ajoutée.
D’après le rapport, il est également nécessaire d’inscrire le modèle national de développement dans la durabilité et de faire du Maroc un pôle de stabilité et de partenariat solidaire jouant pleinement son rôle de renforcement de la paix et du dialogue entre les civilisations, de promotion des valeurs de tolérance et s’inscrivant dans des dynamiques équilibrées de co-développement.
Pour le CESE et Bank Al-Maghrib ces recommandations doivent permettre de susciter un nouvel élan capable de générer des nouvelles sources de prospérité et de bien-être, à travers des dynamiques collectives en vue de réaliser l'ambition d'une émergence sociétale. Il ressort également de ce rapport que le capital immatériel du Maroc constitue la principale composante de la richesse globale du royaume, avec une part moyenne de 73% entre 1999 et 2013. Durant cette période, note la même source, la valeur de la richesse globale du Maroc a plus que doublé, passant de 5.904 milliards à 12.833 milliards de dirhams, soit une progression moyenne annuelle de 5%.