Développement rural : Le CESE livre sa vision

Développement rural : Le CESE livre sa vision

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Le Conseil recommande la création d’une entité dédiée chargée notamment d’assurer la coordination et l’intégration des actions sectorielles. Cet organisme devrait opérer une approche plus pragmatique.

Le développement agricole ne peut se faire sans un développement rural et vice-versa. Mais l’essor des campagnes et des zones enclavées ne relève pas uniquement du département de l’Agriculture; plusieurs administrations ou acteurs privés ou publics sont concernés. Dans son dernier rapport, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a préconisé la création d’une entité dédiée qui superviserait et accompagnerait les différents programmes de développement qui devraient aboutir à l’horizon 2050.

Cette structure sera chargée notamment d’assurer la coordination et l’intégration des actions sectorielles, tout en renforçant la gouvernance déconcentrée, de veiller à l’intégration des systèmes d’information et d’évaluation des actions et des dynamiques de développement du monde rural dans une entité régionale, ainsi que de définir, en concertation avec chaque région, ses vocations essentielles marquant son identité et son potentiel de production. De plus, le CESE recommande également de reconsidérer profondément les modes d’affectation, de gestion et de motivation des ressources humaines des différentes administrations et du secteur privé, en explorant d’autres voies et approches plus novatrices et adaptées au milieu rural, susceptibles d’améliorer la qualité et les résultats des services offerts.

«Depuis l’indépendance, plusieurs stratégies de développement rural ont connu un échec cuisant du fait qu’elles ont marginalisé l’élément humain ou bien étaient incompatibles avec la réalité. La création d’une structure dédiée à ces zones devrait leur donner une nouvelle impulsion et réduire l’écart existant avec les villes, surtout au niveau des insfrastructures de base», souligne Mohamed Amrani, professeur en économie. Et d’ajouter que «l’expérience a montré par le passé que ce genre d’entité ne peut atteindre ses objectifs en l’absence d’une volonté politque affirmée et la contribution de tous les acteurs. C’est le cas, par exemple, de l’Agence du Nord : malgré plusieurs efforts pour la reconversion des exploitants du cannabis vers d’autres activités, les objectifs n'ont été que partiellement atteints». Le CESE a mis l’accent sur plusieurs éléments ayant perturbé l’évolution du monde rural, comme le mauvais accès des populations aux services sociaux et aux infrastructures, le faible dynamisme de l’économie rurale et des ressources naturelles mal valorisées. La future entité devrait présenter au gouvernement des propositions pour l’amélioration des textes législatifs et réglementaires à même de remédier aux dysfonctionnements qui perturbent le developpement du monde rural. Cette institution devrait être non seulement un organe d’exécution, mais aussi de réflexion pour trouver les meilleures pistes et solutions à lancer.

Par C. Jaidani

Approche intégrée de l’égalité femme-homme

Le CESE a appelé à rendre effective l’approche intégrée de l’égalité femmehomme dans la politique du développement rural et mettre en place des mesures positives pour l’autonomisation de la femme rurale, pour lever les obstacles structurels, culturels et éradiquer les pratiques discriminatoires (inégalités, statut des femmes au sein de la famille et de la société, participation à la prise de décision, droit d’accès à la propriété et accès aux terres Soulaliyates, mariages précoces des jeunes filles rurales, travail domestique des enfants, exploitation des femmes ouvrières, conditions de transport).

Fellah online : Lacunes

J’ai consacré à maintes reprises mon billet au développement rural et si besoin je le ferai tant que je pourrais. Avec ma modeste contribution, j’essaie de mettre l’accent sur les lacunes et les déficits à plusieurs niveaux qui impactent ces régions. Il est évident qu’il est difficile de combler le retard accusé dans ces zones en un laps de temps réduit. La tâche requiert beaucoup de volonté de la part des décideurs politiques afin de lancer des programmes plus adéquats ayant tous les ingrédients nécessaires à leur réussite. Faut-il rappeler que plus de 15 millions de personnes vivent dans la campagne, dont 30% sont dans une situation de vulnérabilité. Aussi, j’ai toujours insisté sur le fait que l’essor des zones rurales ou enclavées est la responsabilité de tous les départements concernés. La création d’une agence dédiée à ces régions est la solution la plus préconisée. Le projet doit être finement élaboré et exécuté. Le Maroc n’a pas droit à l’erreur surtout dans ce sujet sensible et délicat. Cet organisme devrait permettre une coordination entre toutes les parties prenantes pour assurer une cohésion et une harmonie dans l’exécution des projets. A cet égard, il devrait disposer de ressources humaines et matérielles conséquentes pour mener à bien sa mission dans de bonnes conditions. La réussite passe par accorder le privilège à des hommes de terrain, des personnes qualifiées, chacune dans son domaine, émanant de plusieurs ministères et parfois de compétences provenant du secteur privé. Ce n’est qu’en assurant l’essor du monde rural que le Royaume pourra réaliser de grandes pas en avant et s’arrimer au niveau des meilleurs pays émergents.

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