“Qui veut investir dans mon projet ?” est le premier techshow maghrébin qui met, à chaque prime et pendant 5 minutes, 5 start-up en face de 5 business angels, afin de leur permettre de pitcher leurs idées de projets et s’associer aux investisseurs intéressés.
Diffusée en prime time sur 2M à partir du 24 novembre 2020, en partenariat avec INWI, et co-produit par Smart Studio et LaStartupFactory, l’adaptation marocaine de ce techshow promet.
Ce concept né au Japon est présent aujourd'hui dans plusieurs pays à travers le monde. Le but est de permettre à des entrepreneurs jeunes ou moins jeunes de présenter leurs projets en cinq minutes devant un panel constitué de cinq «business angels».
Ces derniers sont des entrepreneurs qui ont réussi et qui veulent faire du Give-Back, à l’image de Ilan Benhaim (Vente Privée) ou encore Saloua Karkri Belkeziz (GFI Afrique), et qui sont prêts à s'associer aux meilleures start-ups marocaines pendant les primes.
Nous sommes partis à la rencontre de la “dream team” derrière l’émission “Qui va investir dans mon projet? Spécial startups : Mehdi Alaoui (Start-up Factory), Mustapha Mellouk (Smart Studio), et Nadia Rahim (Directeur Marques et Communication Inwi) nous racontent l’envers du décor.
Pour Mehdi Alaoui, CEO et fondateur de LaStart-up Factory, chacun a joué son rôle pour la réussite de cette émission. Il qualifie son association avec Smart Studio, Inwi et 2M de “Dream Team”.
“Ce projet est celui du Maroc. Il fallait donc mobiliser tous les acteurs de l'écosystème pour les mettre à disposition des meilleures start-up marocaines, former ces dernières, fédérer les investisseurs, s’accorder avec les partenaires institutionnels, faire une première sélection avec un jury indépendant sur un scope de 43 start-up, avant d’en garder 24 qui dérouleront lors des primes”, explique-t-il.
“Avec Mehdi Alaoui, nous avons nourri l’idée dès notre rencontre à la CGEM, et avons réfléchi à un concept d’émission qui va permettre à l'écosystème de faire sa mue. Souvent, il faut un acteur extérieur au système pour réunir un système. Et c’est là où le rôle de Smart Studio a été exacerbé, à travers le know how en termes de production de contenus, aussi bien média que digital, qui va mettre en lumière ces start-up et les aider à mieux communiquer sur leurs produits et services”, révèle Mustapha Mellouk, de Smart Studio.
Nadia Rahim, directrice Marques et Communication chez Inwi, souligne, pour sa part, "'engagement de Inwi pour l'entrepreneuriat digital innovant”, ainsi que “le soutien à la croissance des start-up marocaines pour accéder à un accompagnement sur-mesure par des entrepreneurs et investisseurs à succès”, qui se concrétisent à travers le techshow “Qui va investir dans mon projet?”.
Inwi, qui accompagne les entreprises innovantes depuis quelques années, est partenaire de l’émission, à l’instar de Lydec, l’ADD, la CCG et l’APEBI.
Connotation très institutionnelle
Interrogés sur la question de l’institutionnalisation du concept, avec notamment l’introduction de partenaires tels que l’ADD, la CCG ou encore l’APEBI dans la version marocaine, Mellouk fait savoir que “les institutions sont invitées pour parrainer, accompagner et sponsoriser l'émission. Et de par leur présence, l'écosystème est au complet, car il ne faut pas oublier non plus que dans notre pays le gros de l’investissement, de la décision, de l'émulation, du développement vient du public. Cet effet de levier public est extrêmement important, y compris dans l’univers des start-up”.
“Nos partenaires sont là pour soutenir le tissu des start-up, et ils doivent jouer leur rôle dans la croissance de l'écosystème, à l’image de la CCG qui a conditionné des emprunts pour les start-up qui réussiront à obtenir le financement d’un business angel”, ajoute Mehdi Alaoui.
Par ailleurs, en ce qui concerne les leviers qu’il faudrait activer pour la mise en avant de la nouvelle économie digitale et le soutien à la croissance des start-up marocaines, les co-producteurs tirent des constats convergents.
Pour Mehdi Alaoui, “nous sommes toujours dans un écosystème embryonnaire. Nous sommes largement dépassés par nos voisins africains tels que le Nigeria, l'Afrique du Sud, l’Égypte, et d'autres pays, mais nous avons tout le potentiel pour pouvoir les rattraper. Cela dit, avec la Covid-19, nous avons constaté une grosse évolution, surtout dans le monde du digital. Le Maroc a fait en quelques semaines le travail d'une trentaine d'années dans la digitalisation du pays”.
“Avant on parlait de riches et de pauvres, aujourd’hui on parle de rapide et de lent. Dans une ère marquée par le renouveau constant, il est plus que nécessaire de revoir les textes de lois archaïques qui régissent des domaines et technologies qui les dépassent, et offrir un cadre plus optimale à nos start-up pour qu’elles puissent être plus compétitives”, analyse Mustapha Mellouk
“Je suis très en colère par rapport à la lenteur de l'Administration marocaine. Il y a une lenteur intrinsèque à l'administration marocaine, qui n’est ni pragmatique ni efficace. Cela fait plus de deux ans et demi que la Tunisie a lancé son Start-up Act. Au Maroc, nous en avons rédigé un aussi et l’avons soumis aux institutions publiques, mais il n’y a toujours pas de suite et ce n’est pas normal.
Mon regret n'est pas que l'Administration ne soit pas à l'écoute puisqu'elle l’est, mais que ça prenne trop de temps pour se concrétiser”, conclut Mehdi Alaoui
Rendez-vous est donc pris à partir du 24 novembre 2020 sur 2M afin découvrir en 6 primes les 24 start-up retenues, et s’enthousiasmer de la réussite de l'entrepreneuriat marocain.