Crédits : Les dessous d'un marché en ébullition

Crédits : Les dessous d'un marché  en ébullition

Immobilier

Le taux d’intérêt est le principal élément séducteur. Pour gagner des parts de marché, certains organismes de financement proposent le rachat des prêts immobiliers.

La baisse des taux d’intérêt immobiliers se poursuit. De plus en plus, une véritable concurrence s’est installée entre les organismes de financement dans ce domaine. Elle est portée essentiellement par les filiales françaises. «L’immobilier a toujours été un secteur très bénéfique pour les banques. Il présente moins de risque et sa clientèle est le plus souvent solvable du fait de l’attachement des Marocains à préserver leur bien en évitant le défaut de payement. Il faut dire que la concurrence a toujours existé entre les banques dans ce domaine. Les filiales de banques françaises proposent des offres alléchantes, assorties de taux inférieurs à la moyenne du marché, car elles cherchent à séduire de nouveaux clients. Toutefois, il faut préciser qu’elles sont très regardantes sur la qualité du client demandeur, notamment son âge, son revenu, sa capacité de remboursement et le montant de l’apport par rapport au volume du crédit. Il faut préciser que les taux bas affichés par les publicités actuellement, ciblent les clients de premier rang, dont le risque est réduit au maximum», souligne Mohamed Alaoui, expert en immobilier. Depuis un certain temps, les taux des crédits immobiliers n’ont cessé de diminuer, aidés en cela par les baisses successives du taux directeur fixé par Bank Al-Maghrib et la présence de liquidité importante chez les banques. En 2016, les taux sur 15 et 20 ans se sont négociés entre 4,5% et 5,25%. Dans de telles conditions, l’on devrait s’attendre à une nouvelle baisse en 2017. Cette concurrence a profité amplement aux acquéreurs et a poussé les banques les plus récalcitrantes à tirer vers le bas leurs taux et s’aligner sur les tendances du marché. Pour le même montant de crédit et la même durée, l’échéance peut diminuer de 10 à 15% entre un prêt contracté il y a quelques années et un autre actuellement. Conséquence de cette baisse des taux, les banques se livrent également une vive concurrence pour attirer des clients des autres confrères, à travers le rachat de leur crédit. «A travers des simulations, nous expliquons à de nouveaux clients, ayant déjà contracté un prêt immobilier, ce qu’ils peuvent gagner en rachetant leur crédit», explique un directeur d’agence de banque à Casablanca. En effet, les conditions de financement ont sensiblement évolué cette dernière décennie. Les taux d’intérêt qui oscillaient autour de 8%, voire plus sont négociés actuellement à moins de 5%. Pour plusieurs acquéreurs, c’est le moment opportun pour renégocier le prêt ou opter pour une autre banque. Toutefois, cette option n’est intéressante que dans la mesure où le nombre d’échéances payées est inférieur au moins à 50% du nombre total.

Par C. Jaidani

 

Rachat de crédit : Les pièges à éviter

Il faut se méfier des rachats de crédit qui permettent de réduire les mensualités en prolongeant l’échéance sur de plus longues durées. Cette option revient au final beaucoup plus cher et incite davantage à l’endettement. Le rachat d’un crédit est un service qui nécessite des frais. Ces frais peuvent coûter chers et venir annuler le gain espéré en optant pour un autre emprunt immobilier. Parmi ces charges, il faut compter les frais de dossier du nouveau crédit immobilier, mais aussi ceux du remboursement anticipé de l’ancien prêt, sauf si le client a négocié la suppression des frais de remboursement anticipé. Solliciter un regroupement de plusieurs crédits peut engendrer des frais de remboursement anticipés sur chacun des prêts en cours.

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