Harmonie fiscale et respect des termes de l’échange pour plus de développement.
La croissance actuelle en Afrique ne permet pas d’éradiquer la pauvreté.
Dans le cadre des panels organisés par Attijariwafa bank en marge du Forum Afrique Développement, les questions fiscales ont été soulevées à maintes reprises aux côtés de questions relatives à la croissance et au développement, dans le cadre d’une réflexion plus large sur la manière de protéger et accompagner les investissements bilatéraux.
Le constat des participants était unanime: la fiscalité peut être un accélérateur de la coopération Sud-Sud, comme elle peut en être un frein. D’où l’importance de l’accélération de la signature et de la ratification des accords bilatéraux et de l’Accord commercial et d’investissement Maroc-UEMOA. L’enjeu, selon les participants au panel consacré à la protection des investissements, est de mettre en place une législation souple, claire et couvrant plusieurs secteurs d’activité pour éviter la double imposition des bénéfices entre les différents pays de la région, simplifier les procédures d’exportation tout en respectant les termes de l’échange entre les pays.
Jaouad Hamri, Directeur de l’Office des changes, a tenu à rappeler que «le Maroc a donné un signal clair à ses partenaires d’Afrique en relevant le plafond des investissements non soumis à l’accord préalable de l’Office des changes de 30 MDH à 100 MDH». Cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre de l’ouverture graduelle du compte capital, vient soutenir cette tendance et vise à permettre aux opérateurs marocains de saisir à temps les opportunités d’investissement dans les pays africains.
Concernant le panel réservé au «Financement des échanges commerciaux et des investissements», les participants ont souligné que la poursuite de la croissance et de la coopération en Afrique est tributaire de l’émergence d’un marché financier efficient (www.financenews.press.ma) Elle tient également au développement de partenariats public-privé avec les institutions internationales en vue d’assurer le cofinancement des grands projets. Thierry Apoteker, conseiller de l’Union européenne sur les risques pays, souligne que «dans un monde de volatilité, l’Afrique affiche une résilience extraordinaire, ses performances sont stables et incomparablement meilleures que les deux dernières décennies». «Pour faire face aux défis du développement, l’Afrique doit poursuivre son effort de stabilisation des règles, renforcer le capital humain et physique et mobiliser les ressources nécessaires pour faire face au financement de son développement», précise Apoteker qui ajoute que «le taux de croissance moyen en Afrique devrait atteindre 8% pour éradiquer la pauvreté, contre 4% actuellement».
Par A. H.