«Je suis heureux de vivre un moment historique qui est celui de l’installation des membres du Conseil de la concurrence», a déclaré lors de la cérémonie d’installation des membres du Conseil à Rabat, Driss Guerraoui.
L’émotion de l’ancien Secrétaire général du Conseil économique social et environnement (CESE), fraîchement porté à la tête de l’institution constitutionnelle, est d’autant plus légitime que le Conseil de la concurrence a été condamné pendant des années à l’inactivité faute de renouvellement de ses membres.
Visiblement, avec Driss Guerraoui, l’entité chargée de veiller à l’application du droit de la concurrence entre dans une nouvelle ère. «Après l’installation officielle de ses membres qui prêtent serment à la Cour d’Appel de Rabat, ce jeudi 20 décembre 2018, le Conseil de la Concurrence s’attèlera à sa tâche, en décidant démocratiquement des dossiers à traiter», révèle l’économiste et expert des questions sociales, qui concède tout de même: «Le Conseil a déjà été saisi par Lahcen Daoudi, ministre des Affaires générales et de la Gouvernance sur un avis afférent au plafonnement des marges bénéficiaires des pétroliers».
L’indépendance et la neutralité sont les principes directeurs de l’action de l’instance de régulation qui veille à la préservation du pouvoir d’achat des citoyens, la protection des consommateurs et l’approvisionnement du pays en biens d’équipement et de consommation.
Guerraoui a, indiqué que les principes du Conseil doivent être fondés notamment sur des bases solides dont l'écoute approfondie de toutes les parties concernées par les affaires du conseil, la disposition d'une expertise dans ses dimensions nationales et internationales, la mise en place d'enquêtes sur le terrain ainsi que des recherches et des études sectorielles relatives aux attributions du conseil.
La réalisation de ces objectifs incite le conseil à affiner son approche relative aux questions liées aux prix et à la concurrence conformément à une stratégie permettant de prendre des décisions indépendantes, neutres et audacieuses basées sur la transparence et l'objectivité pour qu'elles soient acceptées par l'ensemble des parties concernées, et ce dans l'objectif de préserver la crédibilité de cette institution et de renforcer sa légitimité en tant qu'instance constitutionnelle, a-t-il fait savoir.
par M.D