Seule l’autorité judiciaire est habilitée à prononcer pareil jugement.
Dans un communiqué, la Banque centrale dément les informations relayées dans les médias qui attribuent à l’institution des mesures de gel d’avoirs en comptes tenus aux noms de sociétés de «ventes pyramidales», empêchant ces dernières d’accéder à leurs fonds et de réaliser leurs transactions financières.
«La Banque Centrale tient à informer l’opinion publique que toute mesure de gel d’avoirs en comptes bancaires est du ressort exclusif de l’autorité judiciaire, qui l’ordonne directement entre les mains des banques détentrices desdits comptes, et ce conformément aux dispositions légales en vigueur. Cette autorité est également la seule compétente pour statuer sur les conséquences découlant de la mise en œuvre de pareilles mesures», souligne le communiqué.
Les sociétés de ventes pyramidales promettent des rendements mirobolants par la rémunération des membres conditionnée par l’entrée de nouveaux, bien plus que par la commercialisation d’un bien ou d’un service. Ces ventes s’apparentent ainsi à une chaine de Ponzi, et ont déjà fait de nombreuses victimes.
Ces sociétés qui se multiplient au Maroc depuis quelques années, sont dans le collimateur de la Banque centrale. En août dernier, Bank Al-Maghrib a adressé un courrier aux GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc) l'invitant à faire preuve de vigilance. «Nous vous demandons d’inviter les membres de votre groupement à observer une plus grande vigilance à l’occasion d’ouverture de comptes pour ce type de sociétés et à alerter les autorités compétentes en cas de détection d’opérations suspectes effectuées sur des comptes bancaires déjà détenus par ces sociétés», pouvait-on y lire.
La Bank centrale a également saisi les autorités judiciaires compétentes pour mettre fin à ces pratiques. Et c’est à la justice seule de décider du gel des comptes des sociétés de ventes pyramidales.