Les objectifs se focalisent sur l’extension des superficies dédiées, ainsi que la hausse de la production et de l’export.
Une attention particulière est accordée à la préservation de l’environnement tant au niveau de l’utilisation de l’eau que des intrants.
Par C. Jaidani
Capitalisant sur les acquis réalisés dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV), le nouveau contrat-programme signé par l’Etat et les professionnels de la filière arboriculture fruitière table sur des objectifs encore plus importants.
Couvrant la période 2021-2030, il vise à développer la productivité, améliorer le rendement, augmenter la production, l’export et aussi préserver l’environnement. A cet égard, le Fonds de développement agricole (FDA) sera mobilisé pour offrir des incitations financières qui représentent 81% du total des contributions du département de tutelle. Mohamed Saddiki, ministre de l’Agriculture, précise que «le renforcement des chaînes de production agricole est également un objectif majeur.
Pour cela, le gouvernement cible les chaînes à haut rendement, tout en répartissant les efforts sur les chaînes inférieures, afin de maintenir les investissements et de rationaliser les subventions. La valorisation des produits agricoles est un autre axe d’amélioration important, et cela passe par l’innovation, la recherche et le développement pour améliorer la qualité et l’adéquation des produits avec les orientations agricoles et technologiques. Le pays souhaite également investir dans l’efficacité de l’eau pour préserver les ressources naturelles. Ainsi, 27% des incitations sont dédiées au financement des technologies d’irrigation efficaces».
Il faut rappeler que l’arboriculture figure parmi les filières qui ont donné le plus de résultats dans le cadre du PMV. Elle est prédisposée à aller de l’avant dans le cadre de «Génération Green». Grâce aux subventions allouées et l’accompagnement technique, elle a augmenté le revenu pour de nombreux exploitants, particulièrement les petits fellahs, qui sont devenus moins vulnérables aux aléas climatiques.
Depuis 2008, la superficie de la filière a augmenté de 46% pour atteindre 377.000 hectares. Elle occupe désormais 5% de la superficie agricole utile, et s’étend essentiellement au niveau de trois régions, à savoir Fès-Meknès avec une part de 27%, 20% pour Tanger-Tétouan-Al Hoceima et 13% pour l’Oriental. La production a quasiment doublé, passant de 812.000 tonnes entre 2003 et 2007 à 1,57 million de tonnes entre 2015 et 2019. L’objectif prévu dans le cadre du nouveau contrat-programme est de dépasser les 2 millions de tonnes .