Agroalimentaire: un secteur en plein essor

Agroalimentaire: un secteur en plein essor

Le secteur agroalimentaire est parmi les fleurons de l’économie marocaine. Il contribue à hauteur de 26% au PIB industriel, regroupe plus de 2.000 entreprises, soit 27% de l’ensemble des unités industrielles et emploie près de 160.000 personnes, c’est-àdire environ 20% de l’effectif industriel global.

Ce secteur génère un chiffre d’affaires de près de 158 milliards de DH, pour des exportations qui ont atteint 36,4 Mds de DH en 2021. Depuis plusieurs années, il s’est inscrit dans une dynamique de croissance et de performance, à la faveur de la stratégie ambitieuse mise en place par les pouvoirs publics et les opérateurs du secteur. L’agroalimentaire a ainsi enregistré une évolution notable dans le cadre du contrat-programme (2017-2021). A ce titre, 301 projets d’investissement d’un montant de 8,65 Mds de DH, financés par le Fonds de développement industriel et des investissements (FDII) et le Fonds de développement agricole (FDA), ont généré 22.311 emplois.

De même, la politique de développement mise en place, à travers notamment les contrats-programmes pour différents segments d’activité, a favorisé l’émergence de filières à forte valeur ajoutée, qui ont renforcé la compétitivité du secteur tant sur le marché local qu’à l’étranger. Aujourd’hui, l’agroalimentaire s’impose comme un secteur clé dans la garantie de la sécurité alimentaire du Royaume. La pandémie liée à la Covid-19 a d’ailleurs été un puissant révélateur de la performance, du potentiel et de sa résilience.

 

Maintenir le cap

Les enjeux de développement actuels et la nécessité pour le Maroc d’assurer sa sécurité alimentaire et sa souveraineté industrielle imposent à l’agroalimentaire de maintenir sa dynamique de développement. Surtout que dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole Generation Green, il est prévu le doublement du PIB agricole et des exportations à l’horizon 2030, et le développement de la valorisation des produits pour atteindre 70% de la production agricole nationale transformée à cette date.

Dans cet environnement très concurrentiel, il s’agira donc non seulement de moderniser les outils de production afin de répondre aux évolutions technologiques et aux tendances du secteur, mais également de trouver de nouveaux relais de croissance en développant de nouvelles niches. L’objectif est de se distinguer par la diversité des produits offerts, mais aussi de monter en gamme qualitativement. Et ce, afin de répondre au mieux aux demandes et besoins des consommateurs tant sur le marché local qu’à l’étranger. Pour le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, «être compétitif n’est plus un choix à faire quand on veut s’imposer dans le marché local et à l’export; c’est un passage obligé pour affronter et détrôner la concurrence des produits étrangers. C’est un travail de longue haleine qui exige des performances au continu parce que la courbe de la qualité est en croissance constante».

«Le consommateur marocain en est le premier indicateur  : il est de plus en plus exigeant et n’achète un produit que lorsqu’il est convaincu de sa qualité. Alors, convainquons-le !», dit-il. C’est pourquoi parmi les chantiers prioritaires de l’agroalimentaire, il y a la recherche et développement (R&D), l’innovation, le capital humain, la logistique, la digitalisation, ainsi que le processus de décarbonation qui donne le coup d’envoi d’une transition écologique irréversible. En sachant que cette décarbonation est un défi majeur auquel sont désormais confrontés les opérateurs marocains pour accéder aux marchés extérieurs, avec notamment la mise en place prochaine d’une taxe carbone.

 

 

 

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