Une kyrielle d'artistes, privés de clubs, de bars musicaux et autres discothèques, se retrouvent précarisés. Sans perspective de retour à la normale avant de nombreux mois.
Jusqu’au début du confinement, DJs, compositeurs et performeurs jouaient tous les week-ends, à l’étranger, au Maroc, dans des clubs, boîtes de nuit. Ils et elles se retrouvent brutalement sans soirées à animer.
Les nuits sont devenues encore plus silencieuses, les décibels muets, les pistes de danse sont vides dans les clubs et boîtes de nuit et les platines des DJs sont figées.
Désormais, ces derniers mixent en ligne, en direct pour garder le lien avec le public. Que ce soit Amelie Lens ou des anonymes qui rythment d'ordinaire les soirées, ils s'occupent en attendant une reprise incertaine.
Depuis le début du confinement, les DJs et producteurs montent sur la scène Internet depuis leurs studios, à l’instar de Carl Cox devenu l’un des cadres de lives diffusés sur les réseaux sociaux.
«Même si, pour l’heure, je peux encore payer mon loyer, je tiens à préciser que les aides qui sont proposées par le gouvernement ne prennent pas en considération notre monde», s’insurge un DJ.
En dépit des aides de l'Etat en faveur de quelques artistes, les DJs sont eux d'autant plus précarisés qu'ils souffrent de l'absence d'un statut réel de la profession.
Un calendrier catastrophique en tout cas pour les musiques électroniques - parmi les premiers secteurs à avoir été touchés, et sans doute le dernier qui entreverra l’horizon, au loin, la possibilité d’une île.