* Le Festival International de Documentaires d'Agadir tiendra sa troisième édition du 9 au 13 novembre prochain.
* Les organisateurs n'arrivent plus à joindre les deux bouts.
* Le secteur privé, plus friand de manifestations à caractère commercial, est totalement absent de cette manifestation.
* Le Festival pourrait devenir ambulant si ses difficultés financières persistent.
L’événement qui tiendra sa troisième édition du 9 au 13 novembre prochain passe par une période difficile. En effet, le secteur privé est totalement absent de cette manifestation à caractère culturel. Et le financement ou les promesses d'aide faites çà et là ne suffisent plus pour un événement de taille qui réunit des spécialistes d'horizons et de nationalités différents. Les organisateurs éprouvent, en effet, beaucoup de difficulté à maintenir le cap. Et à l'heure où la date de cette 3ème édition est déjà fixée, Nouzha Drissi, l'initiatrice et Directrice de ce rendez-vous de l'art, assure souffrir d'un trou financier d'au moins 70.000 euros. Cet événement qui réunit des professionnels de plus de 50 nationalités ne peut cependant compter que sur le soutien du ministère de la Communication et du Centre Cinématographique Marocain, de la Commune urbaine d'Agadir, du Conseil Régional du Tourisme et de la Wilaya Ida Outanane.
D'ailleurs, le débat sur la responsabilité sociale des entreprises dans la promotion de pareils évènements en tant que vecteur de développement économique et social, a marqué la rencontre organisée par l'Association de Culture et d'Education par l'Audiovisuel. Cette dernière a organisé la projection en avant-première d'un documentaire palestinien de Raed Andoni «Fix Me» sélectionné en compétition internationale de la troisième édition. Pour l'occasion, un appel à financement a été lancé pour promouvoir, à l'occasion de ce festival, cet art cinématographique qu'est le documentaire.
En présence de professionnels et de passionnés de cet « art du témoignage », l'objectif était de convoquer de nouvelles sources de financement.
Et si du côté finances et sponsoring rien ne va plus, le Festival a reçu plus de 500 films documentaires de 50 nationalités différentes. Ce qui prouve que ce rendez-vous annuel a toutes les raisons d'exister et de grandir davantage. Afin de donner l'opportunité à tous les Marocains d'avoir la meilleure traduction possible d'une ou de plusieurs réalités jusque-là ignorées, ou simplement méconnues, le Festival pourrait être amené à se déplacer dans d'autres villes, d'autres régions.
En attentant, du 9 au 13 novembre 2010, le Fidadoc proposera donc à son public une nouvelle fenêtre sur le monde avec une quarantaine de films de tous formats.
«Nous avons pris ce pari il y a 3 ans, sans nous attendre à un tel succès dès les deux premières éditions. Preuve en est l'intérêt évident des professionnels ainsi que le soutien des institutions publiques», affirme Nouzha Driss avant d'ajouter : «Aujourd'hui, nous sommes à la croisée des chemins et nous aimerions associer les entreprises du secteur privé à cet événement culturel afin de lui donner le souffle et les moyens nécessaires. Nous désirons ainsi assurer le développement d'un événement qui répond à une demande évidente du public et des professionnels marocains, mais aussi des professionnels étrangers».
À bon entendeur, salut !
I. B.
23-09-2010